La confiance est le socle et la clé de la Miséricorde
Homélie pour le dimanche de la Miséricorde
Dimanche 24 avril 2022
la Miséricorde est la diffusion de la victoire de la Résurrection.
St Jean-Paul II, à l’écoute des demandes de notre Seigneur Jésus à sainte Faustine a voulu que ce dimanche de l’octave de Pâques soit célébré comme la Fête de la Divine Miséricorde, car la Miséricorde est la diffusion de la victoire de la Résurrection. En apparaissant à ses apôtres le soir de Pâques et 8 jours plus tard, Jésus est venu leur donner sa victoire.
Il est le vivant qui vient leur annoncer : « J’étais mort, et me voilà vivant pour les siècles des siècles » ; mais la peur et le doute les empêchent de recevoir cette victoire et d’être transformé. C’est pourquoi, par trois fois, Jésus leur dit : « La paix soit avec vous ». Jésus vient les rétablir dans la confiance car sans cette confiance qui fait germer la paix il n’y pas possibilité de participer au don de la miséricorde qui jaillit de son côté ouvert.
La confiance est le socle et la clé de la Miséricorde. C’est pourquoi Notre Seigneur a voulu que sur l’icône du Christ miséricordieux figure l’inscription: « Jésus, j’ai confiance en toi ». Car disait-il à Sainte Faustine : « le monde ne trouvera la Paix tant qu’il ne se tournera pas avec confiance vers ma miséricorde » (PJ 300) [ NB : PJ = Le Petit Journal de sainte Faustine] Le bienheureux Père Sopocko, directeur spirituel de sainte Faustine disait : « Le manque de confiance […] est comme un nuage noir qui empêche le passage des rayons du soleil, comme une digue qui barre l’accès à l’eau de la source ». Dans le cœur de l’apôtre Thomas, il y a encore ce gros nuage qui empêche de faire confiance. Jésus dont le cœur est blessé par la méfiance de Thomas qui avait dit 8 jours plus tôt: « si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, je ne croirai pas ! » vient dissiper ce nuage en lui demandant de toucher ses plaies. Thomas en acceptant fait l’expérience de la Miséricorde ; la paix est revenue dans son cœur.
Ayons nous aussi le courage de regarder les plaies de Jésus, de toucher ses mains blessées et son côté transpercé. Dans le corps du Christ ressuscité les plaies ne disparaissent pas, elles demeurent, parce qu’elles sont le signe permanent de l’amour de Dieu pour nous, et elles sont indispensables pour croire en Dieu. Thomas qui avait été le dernier à croire est le premier à confesser la Divinité du Sauveur Ressuscité.
Où puiser aujourd’hui cette miséricorde ?
- Dans la contemplation de la Croix.
- Dans le sacrement de la réconciliation : il est dit dans l’évangile qu’Il répandit son souffle sur eux en disant : recevez l’Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis...
- Dans l’Eucharistie : « Le trône de la Miséricorde, c’est le tabernacle » (PJ 1485)
- En Marie, car au pied de la croix elle est ce réceptacle de la divine miséricorde. Celui qui comme St Jean se tiendra aux côtés de Marie au pied de la croix recevra cette miséricorde et tiendra dans l’épreuve.
N’acceptons pas une miséricorde frelatée. La vraie miséricorde n’excuse pas mais elle guérit, elle convertit elle fait quitter la vie de péché. La miséricorde ne se moque pas de la justice et de la vérité. Pour pouvoir faire miséricorde Jésus a satisfait à la justice divine en offrant sa vie en rançon pour nos péchés. Remarquons que le Chapelet de la divine miséricorde ne cesse d’invoque l’offrande du sacrifie de Jésus. « Père éternel, je t’offre le Corps et le Sang, l’âme et la divinité de Ton Fils bien aimé, Notre Seigneur Jésus-Christ, en réparation de nos péchés et de ceux du monde entier. Par sa douloureuse passion, sois miséricordieux pour nous. ». Nous sommes loin d’une miséricorde à bon marché.
Actuellement, nous avançons dans une nuit de plus en plus profonde qui peut nous faire douter de la possibilité de la miséricorde de Dieu pour ce monde. Mais c’est ici que nous devons rappeler cette vérité : « Le paradoxe de la miséricorde de Dieu est qu’elle se donne au maximum quand Dieu apparemment se cache le plus, à l’heure de la nuit, celle de l’agonie et de la Croix » (Père Pradère).
Rappelons-nous le « N’ayez pas peur » de Jean-Paul II. La Miséricorde est la limite imposée au mal. Il rappelait sans cesse : « Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien ». Rm 12, 21
Concluons en rappelant ces appels de Jésus Miséricordieux à ste Faustine : « Je désire que le monde entier connaisse ma Miséricorde » (PJ, 687). « Je ne suis qu’Amour et Miséricorde (PJ, 1273) « Qu’aucune âme n’ait peur de s’approcher de Moi, même si ses péchés sont comme l’écarlate ». (PJ, 699). En ce jour redisons ensemble : Jésus j’ai confiance en toi !