Homélie pour le premier dimanche de l'Avent 2011.

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Les lectures de ce premier dimanche de l’Avent de l’année B, nous parlent de la venue du Sauveur, Jésus, dont le nom hébreu signifie : Dieu sauve ! Le prophète Isaïe, dans la première lecture, révèle la souffrance du Peuple de Dieu, qui souffre de l’absence de Dieu : « Nous étions tous desséchés comme des feuilles, et nos crimes, comme le vent, nous emportaient. Personne n’invoquait Ton Nom, nul ne se réveillait pour recourir à Toi. Car Tu nous avais caché ton visage, Tu nous avais laissés au pouvoir de nos péchés. Pourtant, Seigneur, tu es notre Père». Ces paroles d’Isaïe semblent vraiment d’actualité ! On dirait qu’il décrit la situation de notre France et de notre Europe déchristianisées, sécularisées ! Benoît XVI ne cesse de rappeler que nous vivons le temps de l’éclipse de Dieu ! Oui, comme au temps décrit par Isaïe, Dieu semble absent de notre monde, de nos vies, mais, pourtant, Jésus est là ! Il ne nous abandonne pas.

Il nous invite au début de ce temps de l’Avent à faire nôtre l’ardente prière d’Isaïe : « Ah ! Si tu déchirais les Cieux et si tu descendais ! Reviens, pour l’amour de Tes serviteurs ». Le prophète Isaïe, inspiré par l’Esprit Saint, transcende le temps dans lequel il vit, Dieu lui permet de concevoir à l’avance la réalisation de sa prière : « Voici que Tu es descendu. Tu viens à la rencontre de celui qui pratique la justice avec joie et qui se souvient de Toi en suivant Ton chemin ». Ces paroles prophétiques doivent faire grandir notre vertu théologale d’espérance. Le Mal est à l’œuvre en notre monde. Satan s’agite et semble régner partout. Nous ne devons pas nous décourager : Jésus est venu, Jésus reviendra dans sa Gloire, Il veut aussi revenir régner dans les cœurs pour accomplir la promesse faite à Sainte Marguerite-Marie : « Je règnerai malgré Satan et ses suppôts ». Nous avons aussi rappelé, la semaine dernière, en la solennité du Christ Roi, que ce Règne de Jésus serait précédé par le triomphe du Cœur immaculé de Marie. La Sainte Vierge en a fait la promesse à Fatima et Benoît XVI a confirmé cette promesse. N’ayons donc pas peur : entrons en ce nouveau temps de l’Avent dans l’espérance !

Avec le psaume 79, nous avons prié Dieu de nous faire revenir à Lui. Comprenons-le en profondeur : la grâce de la conversion est un don de Dieu. N’ayons pas peur de la lui demander en ce temps de l’Avent. Ayons confiance : Dieu écoute notre prière. Il entend le cri des pécheurs qui le supplient avec humilité et contrition. Comment pourrait-Il leur fermer son Cœur ? Il est un Père si miséricordieux ! Demandons à la Vierge Marie, mère et refuge des pécheurs, de nous obtenir un cœur contrit et humilié, alors se réalisera pour nous la prophétie du psaume 79 : Dieu, notre Berger, nous écoutera, Il réveillera sa vaillance et viendra nous sauver. Alors, jamais plus nous, nous n’irons loin de Lui, Il nous fera vivre et nous invoquerons son Nom. Benoît XVI était la semaine dernière en Afrique. Ce voyage apostolique a révélé la Puissance de Dieu dans la faiblesse des hommes. Ce Continent, qui a été déchiré par tant de guerres et de conflits tribaux, en ces dernières années, peut devenir, selon les paroles de notre Pape le Continent de l’espérance ! Ce Continent dont plusieurs pays ont été évangélisés par des missionnaires alsaciens, peut venir apporter à notre vieille Europe un souffle nouveau par la nouvelle évangélisation. Oui, soyons confiants et témoins d’espérance en ce temps où Dieu semble absent ! Saint Paul, dans la deuxième lecture, nous a invités à persévérer dans notre attente de la révélation de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Il nous a dit qu’aucun don spirituel ne nous manquait. Réalisons-nous ce que ce grand apôtre veut dire ? Par l’Eglise, en effet, nous recevons les sacrements institués par Jésus ! Par l’Eglise, comme nous l’approfondissons avec les Foyers qui font leur récollection, nous participons à la Liturgie dans laquelle Jésus agit avec les membres de son Corps et nous recevons les dons du Saint Esprit ! Demandons à la Vierge Marie, en ce temps de l’Avent, à mieux profiter des dons divins qui nous sont transmis par l’Eglise. Jésus, enfin, dans l’évangile selon Saint Marc, l’évangéliste de l’année B, nous invite à « veiller ». La parabole de ce dimanche est facile à comprendre. Cet homme qui est parti en voyage et a donné tout pouvoir à ses serviteurs, c’est Jésus. Il reviendra à l’improviste. Nous pouvons être surpris. Il nous faut donc être « toujours prêt ». C’est la raison pour laquelle Jésus nous dit : « Veillez ! ». Je voudrais conclure cette homélie en parlant également de la place et de la mission de la Vierge Marie en ce temps de l’Avent. Ce temps, comme le rappelait souvent Jean-Paul II, est un temps marial. L’Eglise contemple la Vierge Marie en ce temps pour apprendre d’elle à attendre Jésus et à L’accueillir. Nous allons commencer la neuvaine de l’Immaculée Conception. Vivons-la bien dans cet esprit d’attente et d’accueil de Jésus. Après la Fête de l’Immaculée Conception, nous fêterons solennellement Notre-Dame des Neiges à Saint-Pierre-de-Colombier. Plusieurs parmi vous ont participé aux Fêtes des années passées. Deux cars partiront de l’Alsace. N’ayez pas peur de la fatigue et du froid, la Sainte Vierge vous a préparé beaucoup de cadeaux. En ce temps de violence, de haine, d’immoralité, de christianophobie, nous avons besoin de son amour maternel. Elle a aussi besoin de nous. Elle nous appelle à être ses collaborateurs pour hâter le triomphe de Son Cœur immaculé. Elle nous appellera, plus particulièrement encore en cette prochaine Fête, à être des collaborateurs de la Vérité en communion avec Benoît XVI, le premier et si courageux collaborateur de la Vérité qu’est Jésus. Avec les derniers mots de Jean-Paul II, levons-nous et allons, vivons ardemment ce temps de l’Avent !

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