Que tu es belle, ô Marie !

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Homélies pour les Vigiles et la solennité de l'Assomption de la Vierge Marie

14 et 15 août 2020

Homélie de la messe du 14 août 2020 - Vigiles de la solennité de l'Assomption

C’est avec solennité, ce soir, que nous vivons notre messe de Vigile de l’Assomption. C’est pour nous, en effet, une grande joie de nous rassembler pour honorer La Vierge Marie, notre Mère du Ciel. Oui que tu es belle O Marie, Immaculée Conception, en cette Assomption où tu entres, avec ton âme et ton corps, dans le Royaume de ton Fils bien aimé !

Cependant, nous pouvons penser qu’il y a un peu moins de 2000 ans, lorsque les apôtres se sont rendus à Ephèse auprès de la Vierge Marie mourante, une certaine tristesse devait envahir leur cœur. En effet, comment ne pouvaient-ils pas s’attrister de voir partir celle qui était devenue leur propre Mère au pied de la croix, celle qui les avait préparés à recevoir le Saint Esprit, celle qui les avait aussi encouragés dans les difficultés de leur mission. Nous connaissons bien cet événement touchant de la bilocation de la Vierge Marie à Saragosse en Espagne, où elle réconforta St Jacques éprouvé par peu de correspondance à la grâce des habitants qu’il évangélisait. De plus, les apôtres avaient certainement bien saisi ce que nous a enseigné Saint Jean Paul II : « La mission maternelle de la Vierge Marie précède la mission des apôtres. » C’est pourquoi une grande tristesse devait remplir le cœur des amis fidèles de Jésus.

Dans les représentations artistiques de l’Assomption, nous voyons, en bas des tableaux, les douze apôtres qui regardent vers le bas, ils regardent le tombeau vide. Rappelons, qu’Anne Catherine Emmerick confirme la Tradition qui dit que St Thomas ne fut pas présent avec les autres apôtres à la mort de la Vierge Marie, et qu’à son arrivée en retard, il voulut tout de même voir une dernière fois le corps de la Mère du Seigneur. Ainsi, lorsque les apôtres ouvrirent le tombeau, le corps de l’Immaculée n’était plus là, il avait été transporté aux cieux ! Ainsi, les apôtres regardent vers le tombeau, mais au-dessus d’eux, Notre Dame est représentée élevée par les anges !

C’est pourquoi, ce soir levons les yeux vers le ciel pour contempler notre Mère glorifiée dans le royaume de son Fils. Combien fut grande sa joie de pouvoir enfin (!) retrouver son Fils, le voir de ses yeux après ce temps de séparation sensible ! Car comme chacun de nous, après l’Ascension de Jésus, Notre-Dame a vécu de la foi. Elle reçut la communion des mains de Saint Jean en ne voyant que les apparences du pain, comme nous ! Dieu voulu qu’elle passa par ce temps de nuit pour nous obtenir des grâces de foi.

A Conchita, au Mexique, Jésus rappela cette réalité : « Au pied de la croix, naquirent tous ses enfants. Ma mort leur a communiqué la vie dans le cœur de ma MÈRE ; mais avant de mourir Elle devait manifester cette maternité sur la terre, en achetant, par les souffrances de mon absence, une infinité de grâces présentes et futures pour ses enfants. Son titre de MÈRE DE L’HUMANITÉ, MARIE elle l’a conquis par le martyre de sa solitude après ma mort. Le monde en a-t-il conscience ?… MARIE a acheté des grâces pour tous et pour chacun des hommes »

Mais aujourd’hui, Jésus accueille sa Mère dans le Bonheur éternel. Maintenant son action va se démultiplier. Si Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus a eu l’intuition qu’elle passerait son Ciel à faire du bien sur la terre, combien cela est encore plus fort, plus vrai, pour la Vierge Marie. Ainsi, en cette fête de l’Assomption, nous célébrons les prémices du triomphe de son Cœur Immaculé.

En ces temps où nous sommes bouleversés par la croissance de plus en plus grande du rejet systématique de Dieu en notre pays et en notre monde, rejet qui conduit l’humanité à des dérives graves contre la loi de Dieu et la loi naturelle ; où la vie et la famille sont piétinées avec arrogance ; en ces temps nous pouvons nous sentir écrasés, voir abandonnés - sentiments d’autant plus aigus lorsque nous voyons qu’au sein même de l’Église la foi aussi peut être malmenée… -, nous pourvons nous demander : "Jusqu’à quand Seigneur ? Oui, Jusqu’à quand ?..." La réponse nous est pourtant donnée : finalement mon Cœur Immaculé triomphera ! Nous devons tourner nos yeux vers le ciel !

C’est pourquoi nous devons être dans la joie en ce grand et beau jour ! Les apôtres ont, certes, été affligés du départ de la Vierge Marie, et peut-être se sont-ils d’abord sentis écrasés par ce départ. Mais eux aussi ont tourné leur yeux vers le Ciel, et un sentiment semblable à celui qu’ils ont connu à l’Ascension à certainement dû les envahir : Saint Luc nous rapporte : « Or, tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et il était emporté au ciel. Ils se prosternèrent devant lui, puis ils retournèrent à Jérusalem, en grande joie. » Benoît XVI commente dans son livre Jésus de Nazareth : « Cette conclusion nous surprend… Nous nous attendrions au contraire… Ce qu'en tout cas on peut en déduire c'est que les disciples ne se sentent pas abandonnés… Évidemment ils sont certains d'une présence nouvelle de Jésus. Justement, ils sont sûrs que le Ressuscité est maintenant présent au milieu d'eux d'une manière nouvelle et puissante. Ils savent que « la droite de Dieu », où il est maintenant « élevé », implique un nouveau mode de sa présence, qu'on ne peut plus perdre — le mode par lequel seul Dieu peut nous être proche. La joie des disciples après l'« ascension » corrige notre image de cet événement. L'« ascension » n'est pas un départ dans une région lointaine du cosmos, mais elle est la proximité permanente dont les disciples font si fortement l'expérience qu'ils en tirent une joie durable. »

Ainsi, une joie semblable a dû animer les apôtres. Leur Mère serait maintenant présente d’une manière plus mystérieuse oui, mais aussi plus puissante et plus proche ! Aujourd’hui encore, il en est de même. Notre-Dame des Neiges est là présente avec nous, tout particulièrement en cette messe. Elle veut nous réconforter, voir nous consoler et aussi nous encourager à aller de l’avant. Ici, à Saint Pierre, elle veut bénir des foules, agir dans les cœurs d’une façon toute particulière. En ce jour de sa fête faisons lui le cadeau de prier avec détermination pour que la chapelle en l’honneur de son Cœur Immaculé puisse bientôt accueillir de nombreux pèlerins, et remercions de tout notre cœur des merveilles que Notre Dame accomplit pour chacun de nous ! NDN des Neiges, bénissez-nous, bénissez nos familles, bénissez votre famille Missionnaire !

En vidéo ! L'homélie de Fr. Jean

Homélie de la messe du 15 août 2020 - Solennité de l'Assomption

En vidéo ! L'homélie de P. Bernard

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