L'enseignement sur les fins dernières nous appelle à la conversion et à l'espérance

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Homélie du dimanche 15 novembre 2015             Bien chers amis, nous n’avions pas prévu de commencer notre homélie par cette prière en communion avec tous nos contemporains pour les victimes des horribles attentats de vendredi soir à Paris. Nous savions que nous étions menacés par de tels attentats, mais à présent, ces attentats sont là et nous sommes bouleversés. Nous voulons, en cette Messe, confier tous ceux qui ont perdu la vie et leurs familles si éprouvées. Nous voulons aussi prier pour la conversion des terroristes islamistes : qu’ils comprennent que ces attentats ne sont pas à la Gloire de Dieu mais sont des blasphèmes contre Dieu ! Tuer des personnes sans défense est un grave crime. Prions aussi pour nos gouvernants afin qu’ils prennent les mesures nécessaires pour la protection de notre pays et pour les décisions énergiques des Etats de Droit pour désarmer l’Etat Islamique et l’empêcher de continuer ses horreurs. Ce que nous sommes en train de vivre, nos frères du Moyen Orient, plus particulièrement de Syrie et de l’Irak, le vivent depuis des années ! Avec l’Eglise, nous ne pouvons que redire : plus jamais la guerre, plus jamais la guerre ! Benoît XVI avait raison : l’urgence des urgences est le retour de Dieu dans le cœur des hommes, le retour à l’obéissance à la Loi naturelle. Le 5e commandement est absolu : tu ne tueras pas. Tuer au Nom de Dieu est un blasphème ! Ceux qui tuent ainsi n’agissent pas au Nom de Dieu mais au nom de Satan ! Ayons le courage de le rappeler. Dieu est Amour, Dieu est le Dieu de la paix. Le terrorisme ne vient pas de Dieu mais de l’Enfer ! L’Eglise nous invite, en ces deux dernières semaines de l’année liturgique, à méditer sur les Fins dernières. Le prophète Daniel annonce un temps de détresse, mais ce temps ne doit pas nous faire oublier que, pour nous chrétiens, les Fins dernières marquent le retour de Jésus dans la Gloire, l’avènement du temps de la joie éternelle, du Salut, de la résurrection et de la vie éternelle ! Pourquoi a-t-on peur aujourd’hui de parler des fins dernières ? Les grands prédicateurs des missions paroissiales et des Exercices spirituels prêchaient avec conviction les fins dernières, non pour faire peur mais pour appeler les pécheurs à la conversion. Nous devons avoir le courage de la vérité pour rappeler, avec le prophète Daniel, que tous ne participeront pas à la joie messianique : certains, dit-il, ressusciteront pour la honte et la déchéance éternelles. Dieu, cependant, appelle tous les hommes au Salut, mais appeler tous les hommes au salut ne signifie pas : tout le monde est sauvé ! Dieu, en effet, ne peut pas contraindre la liberté. Il est le Créateur des anges et des hommes, créés à son image et à sa ressemblance. Chaque être créé doit faire le choix volontaire et libre de Dieu ou de la damnation éternelle ! Le psaume 15, cité par Pierre dans sa première prédication (Ac 2, 25), annonce la Résurrection de Jésus et révèle la joie des chrétiens en méditant sur les Fins dernières. Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, confiante en sa nuit de la Foi, disait avant sa mort : « je ne meurs pas, j’entre dans la vie ! » La lettre aux Hébreux nous invite à mettre notre confiance en Jésus, notre Grand Prêtre : par son sacrifice unique, Il nous a ouvert le chemin du Ciel. Il est humain de ressentir l’angoisse au moment de la mort ; mais la Foi de l’Eglise nous donne confiance et ferme espérance : par Jésus, nos péchés sont pardonnés ! Aidons nos contemporains à comprendre cela en profondeur pendant la prochaine année sainte sur la Miséricorde. L’évangile de ce dimanche est bien difficile à interpréter. Approfondissons ce que Benoît XVI dit sur les fins dernières, dans son livre sur Jésus de Nazareth, nous comprendrons mieux le langage apocalyptique et nous ne nous laisserons pas effrayés par les fausses prophéties. Jésus nous dit : « Quant au jour et à l’heure, nul ne les connaît, pas même les anges, pas même le Fils, mais seulement le Père ». L’Eglise ne parle pas des Fins dernières pour annoncer la catastrophe finale et faire peur, mais pour aider les hommes à vivre leur vie sur cette terre en « pèlerins vers le Royaume de Dieu ». Il est si facile de se laisser absorber par les affaires de ce monde. St Louis de Gonzague était « toujours prêt » à paraître devant Dieu. N’ayons peur ni du retour du Seigneur, ni du Jugement dernier, mais faisons nôtre la prière des premiers chrétiens : « Viens Seigneur Jésus ! ». Au sujet de la venue de Jésus, prenons garde à ne pas nous laisser influencer par les fausses prophéties. Saint Bernard parlait de trois venues de Jésus : la première dans l’humilité, la dernière dans la Gloire, la venue intermédiaire est la venue de Jésus en nos cœurs. Oscar Cullmann, théologien protestant et grand ami de Paul VI, disait que la prière « Marana tha » était une prière liturgique non pour demander le retour final de Jésus mais pour demander à Notre-Seigneur ressuscité de venir au milieu de ses disciples. Tu es venu, Jésus, dans la grande humilité de ta première venue. Tu viendras dans la Gloire au dernier jour, mais Tu veux venir en mon cœur au cours de cette Messe. Cœur Immaculé de Marie, apprenez-nous à ouvrir nos cœurs à Jésus. Puisse la venue de Notre-Seigneur nous fortifier en ces temps d’angoisse. Viens Seigneur Jésus, viens en notre France, la Fille aînée de Ton Cœur ! marana tha ! Prions aussi pour les prêtres et les consacrés en ce prochain 21 novembre, fête de la Présentation de la Vierge Marie au Temple. Plusieurs renouvelleront leurs vœux ou leurs promesses d’obéissance. Puisse l’humble Vierge Marie nous préparer à accueillir Jésus, le Christ Roi, qui vient instaurer son Règne de justice, de vérité, de liberté, de paix et d’amour.

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