La famille chrétienne première école de sainteté
Homélie du dimanche 8 novembre 2015. Bien chers amis, en ce dimanche octave de la Toussaint où nous accueillons des Foyers, nous ne pouvons pas ne pas parler de l’importance de la famille chrétienne comme première école de sainteté. Jean-Paul II avait dit, en 1994, que la famille était gravement menacée, mais il avait aussi prophétisé que le troisième millénaire serait le millénaire des familles. Ne nous laissons pas aller au pessimisme et au défaitisme en ce temps où, selon sœur Lucie de Fatima, se vit la bataille finale entre le Seigneur et le règne de Satan, bataille finale qui porte sur le mariage et la famille. Notre monde a besoin de réentendre l’évangile de la famille, du bel amour, de la vie, de la vérité et de la miséricorde. Beaucoup de baptisés sont encore troublés par les divisions entre cardinaux, évêques et théologiens dont les Médias ont fait état. Le scandale de fuites de documents confidentiels à cause d’une grave trahison d’un proche collaborateur du Pape ajoute à la confusion. En ce temps de tempêtes, ne perdons pas confiance en l’Eglise ! Les évêques, dans la relation finale du Synode qui n’est pas encore publiée en français, ont rappelé l’Encyclique prophétique de Paul VI : Humanae Vitae et les grands enseignements de Jean-Paul II. Le plan de Dieu sur la famille n’a pas changé et il ne changera pas ! Il est même intégralement rappelé par les évêques du Synode. Les hommes et femmes de notre temps sont capables de comprendre ce plan d’amour de Dieu. Avec Jean-Paul II, rappelons avec enthousiasme que la Famille est Gaudium et Spes, joie et espérance pour l’Eglise et l’humanité ! La famille, instituée par Dieu, ne sera pas déconstruite. Elle est le seul Sanctuaire de la Vie, voulu par Dieu, pour accueillir, protéger et aimer toute vie dès sa conception, et pour accompagner avec dévouement généreux et amour toute vie jusqu’à son terme naturel. En la fête de Toussaint, nous avons prié tous les saints du Ciel, connus et inconnus. Beaucoup se sont sanctifiés dans une vie de famille toute simple. Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus aimait sa famille. Pour Jésus, elle a eu le courage de la quitter à l’âge de 15 ans pour entrer dans sa nouvelle famille : sa famille religieuse. Elle disait, avec ses sœurs, qu’elle avait eu des parents plus dignes du ciel que de la terre ! L’appel de Jean-Paul II est toujours actuel : n’ayez pas peur d’être des saints. Nous pouvons aujourd’hui l’actualiser ainsi : familles chrétiennes, n’ayez pas peur d’être des familles saintes à l’image de la Sainte Famille et à la suite des Saints Louis et Zélie Martin. La sainteté familiale est toujours possible. Les époux ont besoin d’être entraînés par des prêtres saints et des consacrés saints. Notre Pape François, à la suite de Jean-Paul II et de Benoît XVI, appelle les époux chrétiens à la sainteté et à une grande compassion envers toutes les familles blessées. Demandons à Jésus la grâce d’exercer cette compassion dans l’humilité, la vérité et la charité. La première lecture de ce dimanche nous présente une maman exemplaire : la veuve de Sarepta à qui le prophète Elie demande eau et pain. Cette veuve n’a plus rien. Elle sait qu’elle va mourir de faim avec son fils. Elie lui demande de lui préparer un petit pain, puis de faire du pain pour elle et son fils avec tout ce qui lui reste. Le prophète lui dit : « n’aie pas peur ! ». La veuve obéit héroïquement. Qu’aurions-nous fait à sa place ? Dieu a béni sa confiance héroïque en multipliant miraculeusement sa farine et son huile. Le même miracle s’est passé pour la Bse Marie Rivier. Rien n’est impossible à Dieu ! Nos Fondateurs, ici, ont toujours cru que la divine Providence ne leur ferait jamais défaut. Depuis 70 ans, nous vivons, chaque jour, de la providence et nous n’avons jamais souffert de la faim et de la soif ! Admirons la veuve de Sarepta, mais admirons davantage encore la sollicitude aimante de Dieu Providence ! Chères familles, vous êtes angoissées pour l’avenir de vos enfants et nous vous comprenons. Ne doutez jamais de la sollicitude de la divine Providence. Cherchons d’abord le Royaume de Dieu et Sa Justice et tout le reste nous sera donné par surcroît. JTissot, Brooklin Museum : "Elle a donné de son indigence" L’évangile présente la figure d’une pauvre veuve qui a enthousiasmé le Cœur de Jésus. Elle n’avait pourtant mis que deux piécettes dans le tronc de la salle du trésor du Temple, alors que des gens riches y mettaient de grosses sommes. Les gens remarquaient surtout ceux qui déposaient les plus grosses sommes. Jésus, Lui, remarque la pauvre veuve et la loue : « elle a tout donné, tout ce qu’elle avait pour vivre ! » Puisse cet évangile nous aider à discerner. Ne considérons pas seulement les apparences, mais demandons à Dieu la grâce de découvrir la sainteté cachée, qui ne fait pas de bruit et dont les Médias ne parlent pas. En des familles chrétiennes, en nos villages, se cachent des saints dont personne ne parle mais qui donnent à Dieu une grande Gloire et qui sont des paratonnerres pour notre monde en danger ! La deuxième lecture nous présente le Saint des Saints, source et fondement de toute sainteté : Jésus ! Après avoir accompli la Rédemption, Il est monté au Ciel. Que fait-Il au Ciel ? Il intercède pour nous auprès de Son Père. Demandons à la Vierge Marie la grâce d’aimer davantage Jésus. Avec Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, disons : Jésus, ma joie, c’est de T’aimer ! Notre monde a besoin de témoins joyeux et enthousiastes de Jésus et de son évangile.