Le synode des médias et le synode réel

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Homélie du samedi 24 octobre 2015. Samedi 29e impaire. Bien chers foyers amis, Quelle joie de vous accueillir à nouveau pour ce nouveau rassemblement des Foyers amis en cette année de la vie consacrée, en ce temps de Synode pour la famille, et à la veille d’entrer dans l’année sainte de la Miséricorde. Notre rassemblement annuel vous permet de revenir puiser à la source les grâces dont vous avez besoin pour vivre vos engagements d’époux et de parents en ces temps si troublés. Puissent Dieu notre Père, le Cœur de Jésus, le Saint-Esprit, et Notre-Dame des Neiges vous accorder beaucoup de grâces en ces trois jours. Les lectures de ce samedi sont éclairantes pour discerner les signes des temps dont notre Pape François vient de parler à la suite du Concile Vatican II. Que signifie discerner les signes des temps ? Le Synode, qui se conclut, peut nous aider à répondre à cette question. Il a été très médiatisé. Benoît XVI, au terme de son Pontificat, avait parlé du Concile des Médias et du Concile réel. On peut, je pense, parler du Synode des Médias et du Synode réel. Le Synode des médias est présenté comme un combat entre conservateurs et démocrates. Les conservateurs sont vus comme des pharisiens rigides, qui ne se soucient pas de la vie réelle des époux et des familles, mais n’ont qu’un mot à la bouche : la Loi ! Les démocrates considèrent la vie réelle des époux et appellent à un changement de pastorale familiale. Le combat du Synode, fortement médiatisé, ne nous a pas étonnés. Il est dans la continuité du combat de la tendance progressiste moderniste qui, depuis 1968, ne cesse de dire et redire : le monde change, l’Eglise doit changer ! De nombreux théologiens ont refusé l’Encyclique Humanae Vitae de Paul VI et l’Encyclique Veritatis Splendor de Jean-Paul II. Ont-ils discerné les signes de leur temps selon l’esprit du Concile Vatican II ? Non ! Ils ont adhéré à la « révolution sexuelle » de 1968 en désobéissant à Paul VI. Le Concile Vatican II leur demandait, pourtant, l’obéissance de l’intelligence et de la volonté (LG 25) au Magistère ordinaire de Paul VI et de Jean-Paul II. Désobéir et entraîner à la désobéissance au Magistère ordinaire a eu de graves conséquences en semant le trouble chez les fidèles. Paul VI a beaucoup souffert, mais il a été courageux. Jean-Paul II l’a parfaitement imité et continué. Benoît XVI n’a pas reculé devant les loups. Paul VI demandait aux évêques dans Humanae Vitae : A la tête des prêtres, vos coopérateurs, et de vos fidèles, travaillez avec ardeur et sans relâche à la sauvegarde et à la sainteté du mariage, pour qu'il soit toujours davantage vécu dans toute sa plénitude humaine et chrétienne. Considérez cette mission comme l'une de vos plus urgentes responsabilités dans le temps présent. Elle comporte, comme vous le savez, une action pastorale concertée dans tous les domaines de l'activité humaine, économique, culturelle et sociale: seule, en effet, l'amélioration simultanée dans ces différents secteurs permettra de rendre non seulement tolérable, mais plus facile et plus joyeuse la vie des parents et des enfants au sein des familles, plus fraternelle et plus pacifique la vie en commun dans la société humaine, dans la fidélité au dessein de Dieu sur le monde. En conclusion d’HV, Paul VI s’adressait aux fidèles et aux hommes de bonne volonté : Grande est l'œuvre d'éducation, de progrès et d'amour à laquelle Nous vous appelons, sur le fondement de l'enseignement de l'Eglise, dont le successeur de Pierre est, avec ses frères dans l'épiscopat, le dépositaire et l'interprète. Grande œuvre, en vérité, Nous en avons l'intime conviction, pour le monde comme pour l'Eglise, puisque l'homme ne peut trouver le vrai bonheur, auquel il aspire de tout son être, que dans le respect des lois inscrites par Dieu dans sa nature et qu'il doit observer avec intelligence et amour. Jean-Paul II a rappelé cet enseignement avec autorité mais il n’a pas été écouté par tous ! La génération Jean-Paul II, heureusement, lui a fait totale confiance ! Le monde entier a été étonné de l’ampleur de la manif pour tous du 13 janvier 2013 pour dire « non » au mariage homosexuel. Le Cardinal Caffara, que Jean-Paul II avait choisi comme théologien de la famille et que nous avons eu la joie de rencontrer à Rome, dimanche dernier, a rappelé une prophétie de Sœur Lucie de Fatima : La bataille finale entre le Seigneur et le règne de Satan portera sur le mariage et la famille. N’ayez pas peur, car tous ceux qui travailleront pour le caractère sacré du mariage et de la famille, seront toujours combattus et haïs de toutes les manières, parce que c’est le point décisif. Cependant, Notre-Dame lui a déjà écrasé la tête. Ce même Cardinal Caffara disait encore : le dernier défi que le diable lance au Dieu créateur est celui-ci : «Je vais te montrer comment je construis une création alternative à la tienne et tu verras que les hommes diront : on est mieux ainsi ». Ne soyons donc pas étonnés par le combat actuel, mais ne perdons pas courage et gardons confiance ! L’Eglise, dans la fidélité à l’évangile, appelle à vivre sous l’emprise de l’Esprit, comme l’écrit Saint Paul aujourd’hui. L’esprit du monde engendre, quant à lui, la vie sous l’emprise de la chair. La chair tend vers la mort, dit encore Saint Paul, et l’Esprit tend vers la vie et la paix. La chair ne se soumet pas à la Loi de Dieu et tend à se révolter contre Dieu. Le combat de la chair contre l’Esprit, tel est bien le combat du Synode des Médias contre le Synode réel. Des idéologues ont fait pression sur les évêques afin que l’Eglise change son enseignement sur le mariage, l’amour conjugal et la procréation. Ne cessons pas de prier et d’offrir afin que la voix du Magistère ne soit, non seulement pas étouffée, mais au contraire proclamée à tous. Elle est une vraie prophétie pour la défense et la promotion de la famille selon le plan de Dieu, joie et espérance de l’humanité. L’évangile de ce samedi nous appelle à la conversion et à la persévérance. Dieu, infiniment patient, veut encore accorder à l’humanité une année de grâce par l’Année Sainte de la Miséricorde, mais prenons au sérieux l’avertissement de Jésus : si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous. Notre-Dame des Neiges est notre modèle et notre guide. Ouvrons-lui nos cœurs, encordons-nous à elle à la suite de nos Père et Mère et laissons-nous guider, pas à pas, par elle. Nous vivrons alors sous l’emprise de l’Esprit-Saint et nous serons auprès de nos contemporains les témoins de la joie de l’évangile et de la beauté du plan de Dieu sur la famille.

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