Ne nous laissons pas abattre par les difficultés : Veillons !
Homélie du samedi 28 novembre 2015. Bergerac. Bien chers amis, nous commençons notre récollection de Foyers par la dernière Messe de cette année liturgique qui nous prépare à entrer dans une nouvelle année liturgique qui va être marquée par l’ouverture de l’Année Sainte de la Miséricorde, le 8 décembre prochain. Nous confions à Notre-Dame des Neiges, que nous aurons la joie de fêter solennellement à Saint-Pierre-de-Colombier, le samedi 19 décembre prochain, cette récollection afin qu’elle soit pour chacun de vous, un temps de grâces, de consolation et d’espérance. Nous vivons un temps très troublé, tant dans le monde que dans l’église. Les horribles attentats de Paris sont toujours dans nos mémoires. Ces attentats se reproduisent quasiment tous les jours au Moyen Orient, en Afrique et en d’autres Nations du monde. Ne nous laissons pas influencer par ce que notre Pape François appelle « la mondialisation de l’indifférence ». Nous prierons tout particulièrement en cette Messe pour le voyage que notre Saint-Père accomplit en ce moment en Afrique, voyage très dangereux tant au Kenya qu’en Centre Afrique. Quel courage pour aller porter l’évangile à ces populations si éprouvées et pour lancer un nouveau grand appel à la paix. Soyons fiers de faire partie de l’Eglise de Jésus et ne nous laissons pas abattre par les difficultés, les oppositions, les calomnies. Imitons Jésus, doux et humble de Cœur et triomphons de la haine par l’amour, de la violence par la douceur, du mensonge par la vérité, de l’orgueil par l’humilité. Nous rappellerons, ce soir, dans notre première causerie que la famille est plus que jamais menacée : que de divisions, de souffrances et d’épreuves en beaucoup de familles ! Nous ne devons pas oublier, cependant, la prophétie de Jean-Paul II : le troisième millénaire sera le millénaire des familles. L’Enfer ne réussira pas à déconstruire la famille et à détruire l’Eglise ! Le temps de l’Avent qui va commencer demain est le temps de l’espérance : Jésus est plus puissant que Satan ! Jésus nous redit, comme à Ste Marguerite-Marie : si tu crois, tu verras la Puissance de mon Cœur. Avec le Cœur Immaculé de Marie, nous voulons croire. Alors, nous verrons la Puissance du Cœur de Jésus. N’ayons pas peur ! L’évangile de ce samedi est un appel à la vigilance : personne ne connait ni le jour ni l’heure du retour du Seigneur. Nul ne sait l’heure de sa mort. Soyons prêts ! Le chrétien doit être un veilleur, qui met en garde contre l’ennemi qui menace, dénonce les dangers et annonce le Sauveur. En notre occident sécularisé, qui souffre de l’éclipse de Dieu, le chrétien veilleur est un signe prophétique qui révèle le sens de l’histoire humaine. L’homme a été créé par Dieu et pour Dieu. La vie de l’homme ne se réduit pas à cette vie terrestre. L’homme est fait pour le Bonheur éternel dans le Royaume de Dieu. Cette vie terrestre doit donc être une vie d’attente du retour du Seigneur. Notre prière doit être une participation à la prière des premiers chrétiens : marana tha = viens Seigneur Jésus ! La première lecture du livre de Daniel est vraiment d’actualité. Le mystère d’iniquité décrit par ce prophète est toujours à l’œuvre. Nous sommes toujours dans le temps des martyrs : que de chrétiens persécutés, que d’hommes, de femmes et d’enfants sont victimes des lâches attentats terroristes islamistes ! Mais ce temps de persécutions et de terrorisme cessera et la prophétie de Fatima se réalisera : « finalement mon Cœur Immaculé triomphera et un certain temps de paix sera donné au monde ! » Benoît XVI nous a demandé de prier et d’agir pour hâter ce triomphe du Cœur Immaculé de Marie. Soyons fidèles à la prière du chapelet en famille. Vivifions davantage les premiers samedis du mois et consacrons-nous au Cœur Immaculé de Marie. Je voudrais rappeler encore le dernier message de Jean-Paul II à la France, le 15 août 2004. Ce message s’adressait d’abord aux femmes. Ce Grand et Saint Pape leur a demandé d’être des sentinelles de l’invisible. Soyons, tous et toutes, de telles sentinelles qui, par leur vie chrétienne, témoignent de Dieu. Soyons des veilleurs et des éveilleurs qui aident nos contemporains à se réveiller de leur torpeur et à ouvrir leur cœur à Dieu. Les tristesses et les angoisses de notre temps, non seulement ne doivent pas nous faire perdre la foi et l’espérance, mais elles doivent nous donner une nouvelle conviction et une plus grande détermination pour témoigner de la joie de l’évangile. Les Pères du Concile Vatican II n’étaient pas des utopistes rêveurs : ils ont voulu privilégier joie et espérance, Gaudium et Spes, sur tristesses et angoisses. Le fondement de leur espérance était Jésus. Mère Marie Augusta disait : Notre bonheur promis est dans le Ciel, mais il ne faut pas vouloir jouir de notre œuvre sur la terre ; on en connaîtra au Ciel la gloire de notre Père Céleste Si nous souffrons physiquement, nous en verrons tout le prix au Ciel, mais la détresse morale est beaucoup plus cuisante. Le temps qui nous conduit au Ciel est court. Aspirons au Ciel, il est notre patrie, mais attendons dans la patience que s'accomplisse la volonté de notre Père. Bientôt nous connaîtrons la joie du ciel. En attendant, souffrons, prions, pensons sans cesse au Dieu d'Amour que nous voulons imiter et faire aimer. Si Jésus nous laisse souffrir cruellement dans notre exil, c'est pour que notre Ciel, que son Ciel soit plus beau lorsque notre mission sera finie. Jésus veut enfanter des âmes par ses épouses bien-aimées ; Il veut remplir son Ciel de beaux enfants ». Notre-Dame des Neiges, priez pour nous !