Notre Dame de toutes grâces et Sainte Colombe, témoins de la foi...
Homélie du samedi 28 juillet 2012
En ce samedi, dernier jour de la colonie, nous prions Notre-Dame de toutes grâces. Nous voulons remercier la Sainte Vierge pour toutes ses protections pendant ces trois semaines et lui confier les semaines à venir et les nouvelles activités spirituelles qui vont se dérouler pendant le mois d’août. Nous confions aussi à Notre-Dame de toutes grâces nos frères et sœurs de Syrie mais aussi de tout le Moyen-Orient. Les lectures de ce samedi nous appellent à la conversion et au discernement prudent. Par le prophète Jérémie, Dieu nous appelle à la cohérence de vie : notre culte ne serait pas vrai s’il n’était pas accompagné d’une vie morale authentique.
L’AT, comme le NT, lie morale et religion. L’Alliance du Sinaï est d’abord un acte de Dieu. C’est Lui qui a l’initiative, c’est Lui qui a appelé Abraham, puis Moïse en vue de faire alliance avec Israël qui sera appelé « Peuple de Dieu ». Mais en retour de cette élection gratuite, dont le seul motif est l’Amour de Dieu, les membres de ce Peuple se sont engagés à obéir aux 10 commandements. Le prophète Jérémie reproche à ses contemporains de ne pas obéir à la Loi de Dieu. Il ne suffit pas de venir dans la Maison du Seigneur pour être juste, il faut aussi obéir à la Loi de Dieu. Que Notre-Dame des Neiges nous aide à comprendre le message de Jérémie et à vivre une vie cohérente avec les engagements de notre baptême. C’est le temps des vacances, mais ce temps doit être vécu dans la vraie responsabilité des enfants de Dieu ! Vivons dans la fidélité à Dieu !
L’évangile nous appelle au discernement prudent. Nous vivons en un temps où le Mal ne cesse de se développer. L’ivraie semble plus prospère que le bon grain ! Nous pouvons ressentir la tentation des serviteurs de la parabole : « Veux-tu, Seigneur, que nous enlevions l’ivraie ?» La réponse de Dieu peut nous désarmer :'' « Non, de peur qu’en enlevant l’ivraie, vous n’arrachiez aussi le bon grain ! » Cette parabole est toujours d’actualité : il n’est pas en notre pouvoir de déraciner le Mal, mais il est en notre pouvoir de développer le bon grain que Dieu a semé en nous et d’aider au développement de ce bon grain dans les âmes de ceux dont nous avons la charge. Laissons à Dieu, le Moissonneur, de décider le temps de la Moisson ! Demandons à Notre-Dame des Neiges la grâce de vivre ces trois vertus que nous rappelait sans cesse le Père : patience, persévérance et confiance.
Nous fêtons en ce jour Sainte Colombe, la glorieuse vierge martyre de la ville de Sens, que nous avons vénérée avec les sessionistes il y a 15 jours. Cette vierge martyre est née en Espagne, vers 255, dans la région de Saragosse. Ses parents étaient nobles, mais païens. Elle consacra très tôt sa vie à Jésus. Pour Notre-Seigneur, elle quitta son pays où sévissaient les persécutions contre les chrétiens. Avec quelques fidèles, elle prit le chemin de la Gaule, alors qu’elle n’avait pas encore 17 ans. Elle reçut le baptême à Vienne, puis se rendit en cette ville de Sens, parce que la religion chrétienne y était très florissante. Elle fut heureuse de s’établir en cette ville, marquée par le sang des glorieux martyrs dont nous avons parlé hier. Elle se joignit à la fervente communauté chrétienne. Alors qu’elle était encore très jeune, elle résista courageusement à l’Empereur romain Aurélien qui était venu à Sens pour faire abjurer les chrétiens ou les faire mettre à mort. Malgré sa puissance impériale, il ne put faire fléchir Colombe. Elle ne renonça pas à sa foi, et subit le martyre le 31 décembre 274 après avoir enduré de nombreuses tortures. Selon la tradition orthodoxe, ce n’est pas la peur de la persécution qui lui fit quitter l’Espagne, mais la détermination d’être enfant de Dieu. Elle a été accompagnée dans son voyage en Gaule par saints Sanctien, Augustin et Béate. L'empereur romain païen pensait que, voyant leurs frères torturés, les chrétiens abandonneraient leur foi sacrée. Ce ne fut pas le cas.
Prions Sainte Colombe et Notre-Dame des Neiges, Médiatrice des grâces de nous obtenir d’être des témoins de la Foi et de la Vérité en ce temps de relativisme et de christianophobie. Des membres de notre Eglise ont été martyrisés en ces derniers mois et sont en train d’être martyrisés. Nous ne courons pas, en France pour le moment, le danger de perdre la vie à cause de notre Foi chrétienne, mais un danger plus grand existe : celui de perdre la vie de notre âme spirituelle ! Puisse ce temps de vacances, non pas nous attiédir, non pas nous affaiblir spirituellement, mais nous aider à discerner les signes des temps et à nous préparer à l’année de la Foi dans la fidélité !