Obtenons à beaucoup d'hommes des grâces de Foi, d'espérance et de charité.
Homélie du vendredi 1er février 2013. Premier vendredi du mois
La lettre aux Hébreux n’est pas un traité dogmatique seulement, elle est aussi pastorale, l’extrait de ce jour le révèle. Le christianisme, en effet, n’est pas une philosophie mais une religion, fondée par le Fils de Dieu fait homme, en vue de la communion avec Dieu et de la communion avec tous les autres hommes et anges sauvés. Cette communion se réalise en Jésus qui nous appelle librement à Le suivre. La Foi est une réponse à l’appel de Dieu dans le Christ. Mais cette réponse n’est pas la réponse d’un moment seulement, elle est la réponse de toute une vie.
Après avoir longuement développé le mystère du sacerdoce du Christ, l’auteur de la lettre aux Hébreux invite les premiers chrétiens à la persévérance. Ils ne doivent pas oublier le dur combat qu’ils ont dû endurer au moment où ils ont été baptisés. Ce combat, ils l’ont accepté avec joie pour Jésus, car ils étaient sûrs de posséder un bien meilleur que tous les biens de la terre et qui durera toujours : celui de la vie éternelle. Cette confiance des débuts, les chrétiens ne doivent surtout pas la perdre. Cette exhortation est très importante en cette année de la Foi. Rappelons-nous ce que nous avons médité, la semaine dernière : « je sais en qui j’ai cru ».
La confiance, cependant, ne suffit pas, il nous faut aussi développer l’endurance que l’on pourrait comparer à la grâce de la persévérance finale. Les trois maîtres mots du Père : patience, persévérance et confiance se retrouvent dans le passage de ce jour. Demandons à Notre-Dame des Neiges la grâce de développer ces trois vertus si importantes. La Lettre aux Hébreux rappelle aussi l’enseignement traditionnel des deux voies, mais en l’exprimant d’une manière nouvelle : « Par sa fidélité, l’homme juste obtiendra la vie. Mais s’il abandonne, je ne lui accorderai plus mon amour ». Dieu ne veut pas que nous abandonnions, c’est bien évident ! Nous sommes appelés à être les hommes de la Foi pour la sauvegarde de notre âme, nous dit la lettre aux Hébreux. Prions en ce premier vendredi du mois pour obtenir à tous les baptisés des grâces de persévérance dans la patience, la confiance et l’amour.
Prions, au cours de notre adoration, pour obtenir à beaucoup d’hommes de bonne volonté des grâces de Foi, d’espérance et de charité. Les débats actuels au Parlement déforment les consciences de nos contemporains. Non, ce n’est pas un progrès que de prôner le mariage homosexuel, c’est une régression morale. Un tel mariage, rappelons-le encore, est gravement contraire au plan de Dieu sur l’homme et la femme. Mais qui parle encore de Dieu dans le domaine politique ? Il est bien le grand exclu des débats actuels ! Alors, prions, souffrons et offrons dans la patience, c’est-à-dire la souffrance, car, comme le disait le Père, le mot patience vient du verbe latin « pati » qui signifie « souffrir ». Mais dans la patience, nous possèderons nos âmes nous disait encore le Père en citant Saint Paul. Notre patience trouve son fondement dans la grâce de Jésus, elle nous ouvre à la confiance et nous donne force et courage pour persévérer dans les contradictions et les oppositions car nous sommes sûrs que Jésus a vaincu le monde et qu’Il règnera malgré Satan et ses suppôts. Nous avons aussi une ferme confiance dans le triomphe du Cœur immaculé de Marie dont nous reparlerons demain. Alors, vivons ce premier vendredi du mois avec le grand désir de la fidélité à Jésus dans la patience, la persévérance et la confiance !