Pentecôte de l'année de la joie : vivons la pauvreté évangélique !
Monition de Père Bernard à la fin des 1ère Vêpres de la Pentecôte 2014 :
Bien chers jeunes amis, quelle joie de vous accueillir, nombreux, pour vivre une nouvelle Pentecôte ! Cette Pentecôte, nous voudrions la vivre dans l’esprit des disciples de Jésus qui ont vécu la première Pentecôte. De Pentecôte en Pentecôte, puissions-nous être de plus en plus habités par le Saint-Esprit.
Chaque Fête de Pentecôte devrait permettre une nouvelle effusion du Saint-Esprit. Mais pour que cette effusion ait lieu, il est nécessaire que nos cœurs et nos esprits soient ouverts. Le Saint-Esprit n’entre jamais par effraction en notre cœur ! Il ne contraint jamais notre liberté. La Vierge Marie nous est donnée comme modèle parfait de disponibilité à l’Esprit Saint. Nous venons de la prier, en ce premier samedi du mois de juin, en présence de Jésus Eucharistie afin qu’elle nous aide à accueillir le don du Saint-Esprit. La prière et la présence de la Sainte Vierge ont vraiment aidé les apôtres, les disciples et les saintes femmes. Nous avons la conviction que Notre-Dame des Neiges vous aidera, chacun et chacune, à ouvrir vos cœurs pour accueillir le don du Saint-Esprit. Le fruit en sera la joie et l’amour !
Le thème de notre rassemblement ne vous a pas fait peur : la pauvreté évangélique ! Ce thème ne vient pas de nous mais de notre Pape François. Êtes-vous convaincus par la pauvreté évangélique ? Êtes-vous prêts à vous dépouiller de toute mondanité spirituelle ?
François, le gai luron d’Assise, fils d’un riche bourgeois de cette ville, n’était pas prêt à un tel dépouillement lorsqu’il avait 20 ans ! Un jour, dans l’église de Saint Damien, petite église située sous les murs d’Assise, François fit une rencontre qui le bouleversa et changea totalement sa vie. Il priait devant un crucifix de style oriental. Il ne vit plus alors l’image de Jésus, mais il rencontra Jésus Vivant et crucifié. Le frère qui, le premier, a écrit une vie de Saint François dit que depuis ce jour, François ne pouvait plus penser à la Passion de Jésus sans pleurer. La Passion de Jésus était à jamais inscrite en son âme ! François a entendu l’appel attristé et suppliant de Jésus : ma maison tombe en ruine, aide-moi à la reconstruire. Il a cru, d’abord, qu’il fallait qu’il reconstruise la petite église Saint Damien puis d’autres petites églises des environs. Mais la Maison qu’il devait aider à reconstruire était tout simplement l’Eglise ! François le comprendra plus tard. Jésus va faire comprendre à François, en cette première rencontre, qu’il doit se dépouiller de son argent et vivre comme les apôtres dans la pauvreté de l’évangile. François va mettre immédiatement à exécution la demande de Jésus. Son père, riche marchand d’Assise, ne comprendra pas, mais l’évêque d’Assise comprendra François ! François aura une fécondité exceptionnelle. Des disciples vont venir se mettre à son école. On les appellera : « les Franciscains » ! Une jeune fille de la noblesse va être conquise par l’idéal de François : Claire d’Assise ! Le rayonnement de François est loin d’être terminé ! Pour la première fois, dans l’histoire de l’Eglise, un Pape a pris le nom de François ! Nos Fondateurs, en plein cœur du vingtième siècle, ont été eux aussi conquis par la pauvreté de Saint François et ont voulu vivre la même pauvreté. Des personnes, prudentes et sages, leur ont dit que vivre la pauvreté comme Saint François, ce n’était plus possible ! On était au vingtième siècle ! Mais notre Fondateur et Mère Marie Augusta avaient confiance en l’évangile. Aujourd’hui, comme il y a deux mille ans, il est possible de vivre la première Béatitude parce que Jésus nous dit : « Bienheureux les pauvres par l’Esprit le Royaume des Cieux est à eux » et parce qu’Il nous dit aussi : « ne vous inquiétez pas pour demain. Votre Père céleste nourrit les oiseaux du Ciel, revêt les fleurs des champs, ne fera-t-Il bien plus pour vous ? Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et la Justice de Dieu et tout cela vous sera donné par surcroît». Depuis 67 ans, nous vivons de la divine Providence. Nous accueillons nos amis, comme vous aujourd’hui sans leur indiquer un tarif de séjour. Ils peuvent librement faire une offrande dans les troncs prévus à cet effet. Vous pourrez constater que la divine Providence a pourvu pour votre nourriture et votre logement ! Notre Fondateur était émerveillé par la sollicitude de Dieu à notre égard et notre Mère invitait ses premières filles spirituelles à ne jamais s’habituer et à beaucoup remercier. Puisse ce rassemblement de Pentecôte nous faire grandir dans la confiance en la divine Providence et nous donner le grand désir d’imiter Jésus en vivant l’évangile dans la joie. N’ayez pas peur des Béatitudes de Jésus, mais comprenez-en au contraire la profondeur et les fruits. Jésus ne vous demande pas de vivre une vie triste. Il vous appelle au vrai Bonheur, à la joie spirituelle, la vraie joie, la joie que personne ne pourra jamais vous enlever. Puisse Notre-Dame des Neiges vous faire découvrir qu’il est beau, qu’il est bon, qu’il est enthousiasmant de posséder le plus grand des trésors : Jésus ! Nous allons faire connaissance et découvrir des visages et des cœurs nouveaux. C’est un moment de joie. N’oublions pas ce que nous venons de vivre et soyons dans la joie, oui, avec des cœurs jeunes et ardents, oui, mais dans une joie simple, calme, paisible.