Homélie du samedi de la 28e semaine paire, Notre Dame étoile de la nouvelle évangélisation.
Nous sommes heureux de vous accueillir en notre Foyer de Sens pour cette première récollection de Foyers de l’année de la Foi. Nous prions en cette Messe, Notre-Dame, étoile de la nouvelle évangélisation. Ce titre lui a été donné par le Bienheureux Jean-Paul II que nous allons fêter lundi. Prions davantage encore la Vierge Marie et Jean-Paul II pour le Synode actuel sur la nouvelle évangélisation et comprenons-en l’importance. Le seul remède efficace à la grave crise spirituelle, morale et économique de notre temps réside dans cette nouvelle évangélisation, qui permettra le retour de Dieu dans le cœur des hommes. Avec Notre-Dame des Neiges, nous voulons rendre grâce à Dieu de nous avoir donné, en ces 50 ans après le Concile Vatican II, de saints Papes, qui ont tenu la barre du navire qu’est l’Eglise et ont permis de traverser les violentes tempêtes qui se sont abattues sur l’Eglise et le monde. L’enfer s’est déchaîné et il l’est toujours, mais il ne gagnera pas la partie : le triomphe du Cœur immaculé se prépare et avec lui, le Règne du Cœur de Jésus par la civilisation de l’Amour.
Saint Paul, en ce jour, nous aide à mieux comprendre encore ce que fait la Foi : les Ephésiens, qu’il a évangélisés, venaient du paganisme. Ils ont eu confiance en l’Apôtre des Nations et ont cru que Jésus, mort crucifié, était vraiment ressuscité et qu’Il était le Fils unique de Dieu !
Cet acte de Foi et l’amour fraternel des Ephésiens remplit de joie le cœur de Saint Paul qui ne cesse pas de rendre grâce à Dieu. Mais la Foi ne doit pas rester une petite graine, elle doit se développer. Saint Paul prie Dieu le Père de donner à ses enfants spirituels un esprit de sagesse pour le découvrir et le connaître vraiment. Comprenons le message qu’il nous donne : nous devons, tous, progresser dans la connaissance et dans l’amour ! Saint Paul veut aussi partager avec les Ephésiens les lumières qu’il a reçus sur le mystère du Christ et de l’Eglise. Il est le premier théologien de l’Eglise en tant que Corps du Christ, accomplissement total du Christ. Saint Augustin prolongera la pensée de Saint Paul en distinguant la personne de Jésus, le Christ Tête, et l’Eglise, le Christ Total. Ce mystère du Christ Total ou du Corps du Christ révèle la dignité qui est la nôtre depuis le jour de notre Baptême. Saint Augustin disait : « vous êtes devenus Christ ! » Oui, émerveillons-nous, soyons dans l’allégresse, retrouvons en cette année de la Foi la joie de croire, l’enthousiasme d’être chrétiens. Benoît XVI disait ce mercredi :
« L'Année de la foi doit être une année destinée à relancer dans l'Eglise l'enthousiasme de croire en Jésus-Christ...à raviver la joie de reprendre le chemin qu'il nous a indiqué, de témoigner concrètement de la force de la foi. La foi n'est pas quelque chose d'étranger, distinct de la vie quotidienne, car elle est l'âme. C'est une foi dans un Dieu d'amour qui, en s'incarnant s'est rapproché de l'homme, s'est offert sur la croix pour le racheter et lui ouvrir les portes du ciel. Dans l'amour seul, nous a-t-il enseigné, réside la plénitude de l'homme. Là où règne la domination, la possession, l'exploitation d'autrui, l'homme est appauvri, dégradé, défiguré. Forte dans l'espérance et active dans la charité, la foi chrétienne humanise la vie. Dieu s'est révélé en parole et en acte au long d'une histoire d'amitié avec l'humanité, qui culmina" dans l'Incarnation et la Résurrection. Avec le Christ, Dieu est entré en tant qu’homme sur la terre des hommes, afin de les rencontrer et de leur parler. Et cette annonce du salut s'est répandue jusqu'aux confins de ce monde. Née du Christ, l'Eglise est le porteur d'une nouvelle espérance ».
Puissent ces paroles de notre Saint-Père nous aider à entrer avec conviction, action de grâce, joie et enthousiasme dans cette année de la Foi. Prions la Vierge Marie, Mère de Dieu et Mère de l’Eglise, d’inspirer les Pères du Synode sur la nouvelle évangélisation. L’Eglise doit trouver une énergie nouvelle et des moyens nouveaux pour toucher le cœur des hommes de notre temps qui se sont laissé influencer par le relativisme et le matérialisme. Le bon grain, semé par Jésus au moment du baptême, a été étouffé et empêché de croître en beaucoup de baptisés attiédis, mais un nouveau printemps se prépare. Ce bon grain peut revivre, Benoît XVI en est convaincu comme l’était Jean-Paul II !
Ayons confiance : la France et l’Europe peuvent encore se réveiller et retrouver la fidélité à leurs racines chrétiennes. Prions le chapelet en famille à cette intention. Confions à Notre-Dame du Rosaire la conversion de la Fille aînée de l’Eglise et de l’Europe chrétienne. Unissons-nous à tous nos frères et sœurs en France pour défendre la Famille selon le plan de Dieu. Jésus, par la Vierge Marie, veut nous donner confiance en ce temps de crise ! Voilà les grâces que notre Saint-Père désire voir être abondamment répandues en cette année de la Foi !
