Puisse Notre Dame nous accorder le courage et la force de témoigner
Premier samedi du mois, 7 février 2015. Bx martyrs d’Aubenas.
La Messe de ce premier samedi du mois est célébrée avec la couleur rouge parce que, dans le diocèse de Viviers, nous célébrons aujourd’hui la mémoire des deux célèbres martyrs de l’Eucharistie d’Aubenas : Jacques Salès et Guillaume Saultemouche. Puisse le Cœur Immaculé de Marie nous obtenir de l’Esprit-Saint le courage et la force pour témoigner de notre Foi et un amour plus grand pour Jésus Eucharistie ! La première lecture de la Messe est la conclusion de la lettre aux Hébreux que nous avons méditée pendant quatre semaines. Soulignons encore, comme nous l’avons fait la semaine dernière et hier, les trois mentions en ces six versets conclusifs du Nom de Jésus. L’auteur inspiré de cette Lettre aux Hébreux est un proche de Saint Paul. Il aime passionnément Jésus comme ce grand apôtre L’aimait. Depuis sa conversion de Damas, en effet, il ne vivait plus que pour Jésus ressuscité qu’Il avait personnellement rencontré. Jésus est un homme de notre histoire : fils d’Adam, fils d’Abraham, fils de David, fils de la Vierge Marie.
Les évangiles témoignent sur Jésus. Ils sont historiques. Mais les évangiles sont aussi des livres de Foi : ils proclament que Jésus de Nazareth est le Christ, le Fils de Dieu ! Personne, aujourd’hui, ne peut remettre en cause l’existence historique de Jésus, mais les non chrétiens ne professent pas que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu. Que leur manque-t-il ? Tout simplement le don de la Foi. Ce don, Saint Paul l’a reçu sur le chemin de Damas. Ce don, ce zélé apôtre a permis à beaucoup de personnes qu’il a rencontrées de le recevoir à leur tour. L’auteur sacré de la Lettre aux Hébreux a voulu, à son tour, nous faire découvrir que Jésus est l’accomplissement d’Israël. Toutes les prophéties, en effet, trouvent leur achèvement en Lui. Il est le Fils unique du Père qui s’est fait homme pour réconcilier les hommes pécheurs avec Dieu. Pour réaliser l’œuvre des œuvres, Jésus, dont le Nom signifie : Yahvé sauve, s’est humilié jusqu’à la mort de la Croix.
L’auteur de la Lettre aux Hébreux qui connaît très bien l’AT a fait découvrir que, par sa mort rédemptrice, Il est devenu le Grand Prêtre de la nouvelle et éternelle Alliance. Chaque année, le Grand Prêtre du Peuple de Dieu, le jour du Yom Kippour, offrait le sacrifice de réconciliation pour lui et pour le Peuple. Mais ce sacrifice était marqué par l’imperfection parce que le Grand Prêtre était pécheur. Il devait donc offrir, chaque année, le même sacrifice du Yom Kippour. Jésus, Lui, est le Grand Prêtre parfait. Il n’a jamais été marqué par le péché. Son Sacrifice est parfait. Après sa mort et sa Résurrection, Il est monté au Ciel et là Il intercède sans cesse pour nous auprès de son Père. Jésus est l’unique Grand Prêtre du Nouveau Testament. Nous, prêtres ordonnés, nous ne sommes que ses instruments. Lorsque nous disons : « ceci est mon corps, ceci est mon sang », c’est Jésus, en nous, qui agit ! C’est Lui qui est le Sujet de toutes nos Liturgies. C’est pour cela que la Lettre aux Hébreux dit en conclusion : « offrons à Dieu, par Jésus, un sacrifice de louange ». Saint Pierre nous a exhortés à offrir de même les plus petites choses de nos journées : « Vous-mêmes, comme pierres vivantes, prêtez-vous à l'édification d'un édifice spirituel, pour un sacerdoce saint, en vue d'offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ » (1P 2, 5). N’oublions jamais ceci : Dieu le Père agréera notre sacrifice spirituel s’il est offert en Jésus, par Jésus, avec Jésus. A la fin de la prière eucharistique, le célébrant élève le Corps et le Sang du Christ en disant : « Par Lui, avec Lui et en Lui ». L’auteur sacré disait encore en conclusion que notre Sauveur est Notre-Seigneur Jésus et Jésus-Christ à qui appartient la gloire pour les siècles des siècles.
Demandons au Cœur Immaculé de Marie d’avoir une plus grande Foi en Jésus. Que son Nom ne quitte pas nos lèvres et ne quitte pas nos cœurs ! Comprenons davantage encore le conseil de Benoît XVI aux jeunes lors des JMJ de Madrid : n’ayez pas honte du Seigneur ! Ce grand Pape savait, en effet, qu’en nos jours des chrétiens, du fait des dictatures du relativisme, peuvent avoir honte de Jésus. Puissent les bienheureux martyrs de l’Eucharistie d’Aubenas nous obtenir force et courage pour témoigner de Jésus, en allant sans peur à contre-courant, dans la vérité et la douceur de l’Amour.
L’évangile de ce jour révèle la bonté, la sensibilité et l’humanité de Jésus envers ses apôtres. Il voit qu’ils sont fatigués, Il les conduit à l’écart afin qu’ils puissent se reposer ! Mais la foule les suit. Jésus ne se fâche pas. Son Cœur est infiniment miséricordieux. Il est saisi de pitié pour ces brebis sans berger et Il les instruit longuement ! Notre Pape François nous invitait cette semaine à lire davantage l’évangile et à savoir s’émerveiller. Arrêtons internet, la télévision ou toute autre activité et lisons pendant 10 à 15 minutes l’évangile. Nous regarderons Jésus, nous L’aimerons toujours plus et nous L’imiterons. A la fin de cette Messe, nous écouterons un message du Cœur Immaculé de Marie, mais nous pouvons déjà savoir ce que notre Maman du Ciel veut nous dire en ce premier samedi du mois de février : offrez les plus petites choses de vos journées par Jésus, avec Jésus et en Jésus. N’ayez pas honte de Jésus, imitez sa bonté, sa sensibilité, son humanité et son Cœur infiniment miséricordieux ! Vous serez alors ses témoins en ce monde marqué par tant de violences et de haine. Ce monde, Dieu l’aime et veut le sauver. Mais ce monde, pour être sauvé, doit s’ouvrir à Jésus. Les hommes de notre temps ouvriront-ils leur cœur à leur Sauveur, qui est leur Maître et Seigneur ? Nous devons croire en la Puissance de la Grâce de Dieu.
Marthe Robin, la petite paysanne de la Galaure, dont nous avons rappelé la pâque, hier, a cru en cette puissance de la Grâce. Elle a fait confiance à Jésus, elle Lui a tout donné. Elle s’est laissé guider par la Vierge Marie. Suivons son exemple et, à son école, nous pourrons aider Jésus à sauver des âmes et à sauver ce monde. Notre Fondateur et Mère Marie-Augusta ont beaucoup aimé Marthe Robin. Nous sommes convaincus qu’ils collaborent ensemble dans la communion des saints pour nous aider à vivre ces temps difficiles et troublés dans la sérénité et la confiance. Nous faisons partie de la cordée de Notre-Dame des Neiges qu’ils ont fondée : avec eux, prions le Cœur Immaculé de Marie d’être notre refuge et de nous guider pas à pas !
