Puisse le fruit de cette Pentecôte être un engagement pour la sainteté !
Homélie du vendredi de la 7e semaine de Pâques avant Pentecôte.
Nous avons suffisamment parlé, hier, du plan de la divine Providence sur Rome, qui est à présent devenu le Centre de la catholicité avec les tombeaux des deux colonnes de l’Eglise : St Pierre et St Paul. Rome se prépare à vivre en cette année de la Foi une Pentecôte ardente, joyeuse et enthousiaste avec les nouvelles Communautés dont le Saint Esprit a inspiré les fondations depuis l’année sainte 1975. Cet élan nouveau est bien la preuve que le Concile Vatican II a été la nouvelle Pentecôte annoncée par Marthe Robin. Cet élan nouveau de l’Eglise est l’âme, nous ne pouvons pas le cacher, du printemps de la Fille aînée de l’Eglise qui est en train de se vivre !
L’évangile de ce jour nous invite à nous préparer à la prochaine Pentecôte en répondant à la triple question de Jésus à Pierre : « m’aimes-tu ? ». Cette triple question s’adresse à chacun de nous, ce matin. L’action de l’Esprit Saint en nous dépend, c’est évident, de notre Amour plus ou moins grand pour Jésus. Sommes-nous prêts à aimer Jésus plus que nous-mêmes ? Nous sommes tous capables de belles paroles, mais les belles paroles ne suffisent pas ! Pierre avait été téméraire et vaniteux : si tous les autres t’abandonnent, moi je ne t’abandonnerai jamais et je suis prêt à donner ma vie pour Toi ! Nous savons ce qui s’est passé le Jeudi Saint au soir. L’Histoire de l’Eglise est tissée de nombreuses trahisons et reniements de Jésus, mais aussi, merci Seigneur, de nombreuses autres réponses héroïques des Saints ! Le Père et Mère Marie-Augusta nous ont donné le témoignage d’un amour de Jésus jusqu’au don total d’eux-mêmes ! Oui, ils ont aimé Jésus plus qu’eux-mêmes ! Oui, avec la grâce de Dieu, il est possible d’aimer Jésus à la folie et de rayonner son Amour ! Nous voudrions communiquer avec enthousiasme cette conviction aux jeunes en ce jour de Pentecôte. Confions vraiment cette intention au Cœur de Jésus et à Notre-Dame des Neiges. Nos jeunes amis ont besoin de savoir qu’il est possible d’aimer comme Jésus et que des Saints ont vraiment aimé comme Jésus à la suite de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Mère Marie-Augusta avait cette conviction : Jésus lance toujours ses appels à l’Amour. En ce dimanche de Pentecôte, Jésus lancera donc ses appels à l’Amour. Nous devons donc aider Jésus à faire retentir son appel dans le cœur des jeunes. Il est donc de la plus haute importance que ce rassemblement soit vécu dans l’esprit des apôtres, disciples et saintes Femmes, réunis au Cénacle autour de la Vierge Marie. Rappelons ce que disait le Père : le bruit ne fait pas de bien, le bien ne fait pas de bruit !
Alors, les jeunes pourront goûter, eux aussi, cette joie, douce, paisible et enthousiasmante et repartir en ce monde si difficile pour être les courageux témoins de Jésus. Puissent-ils comprendre avec notre Mère que Jésus est l’ami qui ne les décevra jamais ! Puissent-ils aller de l’avant dans leur découverte de l'Amour de Dieu et s’engager résolument sur le chemin de la sainteté. Jésus veut vibrer dans leurs âmes, Il veut leur faire connaître Son Amour pour l'apprendre aux autres. Jésus les aime tant. Il a besoin de jeunes saints, de laïcs saints, d’époux saints, d’évêques saints, de prêtres saints et de consacrés saints ! Puisse le fruit de cette Pentecôte de l’année de la Foi être vraiment pour tous la décision de marcher, malgré défauts et péchés, sur le chemin de la sainteté. Le saint, disait Benoît XVI, ce n’est pas celui qui ne tombe jamais, mais celui qui se relève vite avec Jésus !
Nous dirons également un mot sur un Pape qui est mort, il y a 50 ans, le lundi de Pentecôte : Jean XXIII. Ce Pape a convoqué le Concile Vatican II et il désirait que ce Concile soit une nouvelle Pentecôte. N’est-ce pas un signe providentiel qu’il soit mort pour la Pentecôte 1963 ? Quelques semaines auparavant, il avait promulgué, le 11 avril 1963, une encyclique qui a été perçue comme son testament spirituel : Pacem in terris. Elle était adressée « à tous les hommes de bonne volonté ». Nous avons souligné, le 11 avril dernier, que cette Encyclique a été signée au moment où mourait ici Mère Marie Augusta. Jean XXIII disait, en la présentant au Corps diplomatique, que cette Encyclique était un appel à l’Amour de Jésus ! Il utilisait la même expression que Mère Marie Augusta avait utilisée ! Cet appel à l’Amour n’est pas, cependant, l’appel à l’amour des soixantehuitards ! Cet appel à l’Amour est l’appel au véritable Amour selon Jésus et dont les trois autres piliers sont la liberté, la vérité, la justice. Sans respect de la liberté il n’existe pas de véritable amour. L’amour sans la vérité est un mensonge. L’amour sans la justice est une hypocrisie. Alors, en avant, pour une nouvelle Pentecôte de l’Amour en cette année de la Foi dans la liberté des enfants de Dieu, la vérité et la justice pour édifier la civilisation de l’amour.