Que peut nous demander la Sainte Vierge durant le temps pascal?
Homélie du premier samedi du mois de mai 2012. 4e semaine de Pâques
Après notre belle journée de pèlerinage du 1er mai, nous sommes heureux d’être réunis pour ce premier samedi du mois autour du Cœur immaculé de Marie. Redisons encore que l’Ecriture Sainte ne nous dit rien sur l’action de la Vierge Marie en ce temps pascal. Son silence et sa discrétion sont parlants. Il n’est pas étonnant qu’en s’adressant à ses enfants, elle les invite à prier, souffrir, offrir et se taire ! Méditons sur ces 4 demandes.
Priez ! Dans toutes ses apparitions, la Vierge Marie nous a invités à la prière. Jésus, dans l’évangile de ce jour, dit :tout ce que vous demanderez en invoquant mon Nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Avons-nous foi en la puissance de la prière ? Croyons-nous que nous pouvons déplacer des montagnes, changer le cours de certains évènements ? Nous avons rappelé, jeudi, les évènements du 8 décembre 1947 : la France était sur le point de tomber sous le joug communiste comme la Tchécoslo-vaquie, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie. La Russie marxiste répandait ses erreurs, comme Notre-Dame l’avait prédit à Fatima ! Rien ne semblait pouvoir empêcher les communistes de prendre le pouvoir ! Le Père Finet avait alors dit à Marthe Robin : « la France est fichue ! ». Marthe lui avait répondu qu’elle allait être sauvée par la Vierge Marie et la prière des enfants. La prophétie de Marthe s’est réalisée : la France a bien été sauvée, miraculeusement, parce que la Sainte Vierge est apparue à l’Île Bouchard, l’après-midi de ce 8 décembre 1947, à des petits enfants. Elle leur a demandé de prier et de faire prier pour la France. Les enfants ont obéi. Ils ont sauvé la France ! Puisse l’évènement de l’Île Bouchard nous stimuler à une prière plus confiante et persévérante en ce mois de Marie 2012 !
Souffrez ! Le temps pascal, comme le Père le rappelait, n’est pas le temps de l’oubli de la Croix ! Nous célébrons la Résurrection de Jésus et nous sommes dans la joie pascale, mais nous ne devons pas oublier que la Rédemption a été obtenue par les Souffrances de Jésus. La Vierge Marie a été étroitement associée, en tant que nouvelle Eve, aux souffrances rédemptrices du nouvel Adam. Les apôtres, les disciples et les Saintes Femmes, en ce temps pascal, n’oublient ni le Vendredi Saint, ni le Samedi Saint. Ils ont tous un très grand respect pour la Mère de Jésus et leur Mère. Son exemple les garde dans la fidélité et leur donne force et courage : ils n’ont plus peur des contradictions et des persécutions. Ils sont, à présent, convaincus que le disciple n’est pas au-dessus de Jésus, qui a été persécuté. La perspective de la persécution ne les effraie pas. Ils sont dans la joie, dit Saint Luc ! Ne nous laissons pas égarer par les fausses conceptions sur la fécondité de la Mission de l’Eglise. La Mission ne se mesure ni sur le succès, ni sur la puissance, ni sur la gloire humaine, mais sur la fidélité à l’évangile, à Jésus, à son Eglise. Un vrai disciple de Jésus peut-il être louangé dans les Médias alors que le monde est sous le règne de Satan ? En rappelant la primauté de Dieu, la Loi naturelle, les racines chrétiennes de la France et de l’Europe, nous sommes marginalisés, ridiculisés, traités en ennemis de la démocratie. Mais n’ayons pas peur ! Demandons à Notre-Dame des Neiges la grâce d’être fidèles à Jésus et à l’évangile. Il vaut mieux souffrir dans la fidélité plutôt que de plaire et d’être louangé dans l’infidélité ! Le Père et Benoît XVI sont nos grands modèles de fidélité : imitons-les ! Comment ne pas souffrir de voir la France, Fille aînée de l’Eglise, s’enfoncer toujours davantage dans le rejet de sa Mission ? Nous ne baissons pas les bras, cependant. Marthe Robin a beaucoup souffert et offert pour la conversion de la France. Cette conversion viendra. Quand, comment ? Nous ne le savons pas, mais la souffrance offerte et la prière peuvent hâter ce temps. Réveillons-nous !
Offrir ! La prière seule ne suffit pas ! La Vierge Marie nous invite à l’imiter en offrant les plus petites choses de notre vie en y mettant beaucoup d’amour. Mère Marie Augusta est notre modèle d’offrande dans l’amour. Sa vie donnée se manifeste dans le petit développement de sa famille Domini. Un jour, elle se manifestera davantage encore, nous en sommes convaincus. Imitons-la et prenons la décision, en ce premier samedi du mois de Marie, de vivre en cohérence avec les engagements de notre baptême. Il faut des milliers de mécréants pour pervertir le monde, disait Mère Marie Augusta, il suffit d’un apôtre véritable pour le sauver. Saint Paul, dont le zèle missionnaire est révélé dans les Actes, a été cet apôtre. Jésus trouvera-t-il ces apôtres véritables pour le renouveau de la France et de l’Europe ? A chacun de nous de répondre ! N’ayons pas peur d’être généreux !
Se taire ! Don Stefano Gobbi, l’année dernière, nous disait que cette demande de la Vierge Marie était la plus difficile à vivre. Méditons sur la vie de la Vierge Marie, en ce temps pascal, et nous comprendrons la valeur du silence et de la discrétion. Le Père nous a si souvent rappelé que le bien ne faisait pas de bruit et que le bruit ne faisait pas de bien ! Ne critiquons pas, ne professons pas d’injures à l’égard des personnes. Comme Jésus, aimons, aimons, aimons et taisons-nous face à ceux qui nous critiquent !