Sainte Thérèse d'Avila modèle de vie intérieure

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Homélie du 15 octobre 2014, fête de ste Thérèse d'Avila

La Liturgie de la Parole en cette Fête de Sainte Thérèse d’Avila veut mettre en lumière l’action de l’Esprit Saint dans l’âme de ce premier docteur féminin de l’Eglise avec Ste Catherine de Sienne. L’Esprit Saint, en effet, a brûlé son cœur de désirs ardents pour Jésus qu’elle a aimé passionnément. Sainte Thérèse d’Avila a été ce bon arbre dont parlait Jésus qui porte de bons et beaux fruits. Elle a aimé la Loi de Dieu comme le psalmiste et s’est nourrie de la Parole de Dieu pour devenir l’une des plus grandes saintes de l’Eglise. Pourtant, pendant plus de 20 ans, elle n’avait pas vécu une vie religieuse sainte. On peut dire qu’elle était le parfait modèle de la mondanité et de la superficialité ! Elle préférait son parloir à la chapelle et le monde aimait venir s’entretenir avec Thérèse dans ce parloir mondain !

Thérèse est née à Avila en Espagne en 1515. A 9 ans, elle veut mourir martyre pour voir Dieu. Elle a été très marquée par le « toujours » du Ciel et le « jamais » de l’enfer. Elle entre à l'âge de 20 ans au monastère de l'Incarnation d’Avila. Elle n’est pas pleinement responsable de sa vie superficielle et mondaine, le carmel de l’Incarnation est mondain ! Jésus va se révéler à Sainte Thérèse en son parloir chéri et mondain. Elle va être saisie par l’état dans lequel Notre-Seigneur se trouve en sa flagellation.

En découvrant le Christ couvert de plaies, disait Benoît XVI, elle a été saisie par la présence de Dieu en elle. C'est le début d'un chemin de maturation de sa vie intérieure qu'elle décrira dans ses œuvres avec finesse psychologique et sûreté théologique, recherchant avant tout l'obéissance à l'Eglise.

Sa vie va être remplie de fioretti. Jésus Enfant se présente, un jour, à elle en Lui disant : « Je suis Jésus de Thérèse ». Elle a une grande dévotion à Saint Joseph. Ce dernier lui parle et lui fait découvrir l’état de l’âme de ses filles. Elle a le courage d’obéir à Dieu en acceptant d’être la réformatrice de l'ordre du carmel, malgré toutes les souffrances qu’elle devra endurer. Elle parle familièrement à Jésus et, alors qu’elle endurait une nouvelle épreuve en se rendant dans le lieu d’une nouvelle fondation, elle s’est plainte à Jésus. Ce dernier lui a dit : « Mes amis sont voués à la Croix ». Elle lui a rétorqué alors : « ce n’est pas étonnant que tu en es si peu ! ».

Elle a sillonné l'Espagne jusqu'à sa mort en 1582, pour fonder des monastères. Sa rencontre avec saint Jean de la Croix a été décisive. Le Château intérieur, son chef-d'œuvre et l'un des sommets de la spiritualité chrétienne de tous les temps, dit Benoît XVI, décrit les étapes du déploiement de la vie chrétienne vers la sainteté sous l'action de l'Esprit Saint jusqu'à la septième demeure. Pour elle, l'oraison est une relation d'amitié de l'homme avec Dieu qui enveloppe toute la vie ; par la grâce, la prière s'approfondit et s'intériorise pour atteindre son sommet dans l'union d'amour avec le Christ. Oui, Sainte Thérèse d’Avila, après sa conversion, a été follement amoureuse de Jésus. Elle a vraiment imité l’épouse du Cantique des cantiques. Ses derniers mots avant de recevoir le Viatique révèlent sa passion d’amour pour Jésus : « Il est temps de nous voir, mon Aimé, mon Seigneur ». Avant sa mort, elle a souvent répété : « je suis fille de l’Eglise ». Les témoins de son agonie ont dit : « Toujours en oraison, pleine d’allégresse et de joie, la physionomie souriante, elle rendit son âme à Notre-Seigneur ». Sa mort, disent ses biographes, résume sa vie : le sourire, l’exubérance castillane, l’endurance au milieu des souffrances physiques qui la torturèrent sa vie durant, la sérénité dans sa difficile mission de fondatrice et de réformatrice, marquèrent toujours son visage de femme qui brûlait d’amour pour Son Seigneur.

Mais, pour Sainte Thérèse d’Avila, la contemplation aboutissait toujours à l’action. Elle avait les pieds sur terre tout en vivant une intense union amoureuse avec Jésus ! Elle est l’une des plus grandes mystiques de notre Eglise qui l’a déclarée « docteur de l’Eglise ». Prions-la de nous faire partager sa passion d’amour pour Jésus. Pour entrer dans le mystère de la Liturgie, il faut, à l’école de Sainte Thérèse d’Avila, vivre une vie intérieure forte. Sans vie intérieure, en effet, on ne peut pas comprendre le mystère de la Liturgie, car on ne s’arrêtera qu’à l’extérieur des cérémonies. Confions bien aussi à la Vierge Marie notre ce mois du Rosaire. Ne l’oublions pas : le mois d’octobre est le mois du Rosaire, le mois où l’Eglise nous invite à prier davantage avec cette prière qui était la prière préférée de Jean-Paul II. Les intentions du monde et de l’Eglise sont pressantes. Portons-les, chaque jour, dans notre chapelet en famille. N’ayons pas peur d’être témoins de cette prière qui a été donnée par la Vierge Marie à un autre saint Espagnol : Saint Dominique.

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