Si tu crois, tu verras la puissance de mon Coeur
Homélie du samedi 10 mai 2014. Ste Solange
La lecture des Actes des apôtres, en ce troisième samedi du temps pascal, souligne l’activité missionnaire de St Pierre. Le premier des apôtres guérit un paralysé, nommé Enéas, au nom de Jésus. A ce miracle, dit Saint Luc, tous les habitants se convertirent au Seigneur ! Le deuxième miracle est plus merveilleux encore : il ressuscite une morte, Tabitha. Beaucoup d’habitants de Jaffa crurent alors au Seigneur ! Les Actes des apôtres, disait Benoît XVI aux jeunes à Paris, peuvent être appelés l’évangile du Saint-Esprit.
Cet évangile doit nous donner une très grande confiance en ces temps de nouvelle évangélisation. La crise économique, morale et spirituelle de notre temps ne doit pas nous faire baisser les bras et nous décourager. Elle doit, au contraire, nous donner un zèle plus grand pour témoigner de Jésus et de l’Evangile. Mais avons-nous confiance en la Puissance du Cœur de Jésus ? N’oublions pas ce que Jésus avait dit à Ste Marguerite-Marie : « si tu crois, tu verras la Puissance de mon Cœur » ! St Pierre, après la Pentecôte, a eu une confiance inébranlable en Jésus ressuscité. Imitons-le !
L’évangile de ce jour révèle les épreuves que Jésus a endurées pendant sa vie publique. Beaucoup de ses disciples, dit Saint Jean, l’abandonnèrent parce qu’ils n’ont pas accepté ce que Jésus avait dit dans son discours du pain de vie : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang à la vie éternelle ! » Ces paroles ont été jugées intolérables, non seulement par les ennemis, non seulement par la foule, mais encore par la grande majorité des disciples dont Saint Marc ! Heureusement la Foi de Simon-Pierre a permis aux 12 de ne pas déserter eux-aussi ! St Pierre, c’est évident, n’aurait pas pu par lui-même dire : « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons et nous savons que tu es le Saint, le Saint de Dieu ». Le charisme de Pierre est vraiment un don de Dieu le Père. Sans ce don, les apôtres seraient eux aussi partis. Comment comprendre, en effet, que l’on puisse manger la chair de Jésus et boire son sang ? De telles paroles étaient vraiment scandaleuses pour la raison humaine laissée à elle-même. Mais pour la raison, éclairée par la Foi, ces paroles s’éclaireront le Jeudi Saint. Jésus dira, en transformant le pain et le vin en son Corps et son Sang : « ceci est mon Corps… ceci est mon Sang ! » Remercions Dieu pour le charisme pétrinien et soyons fidèles aux trois blancheurs : Jésus Eucharistie, la Vierge Marie et le Saint-Père !
En ce samedi 10 mai, nous fêtons une martyre de la pureté, peu connue des Français mais qui mériterait de l’être davantage : Sainte Solange, fruit béni du Berry, petite bergère d'une grande beauté, qui refusa d'épouser le fils du comte de Poitiers, parce qu’elle voulait se consacrer pleinement à Dieu. Elle a vécu au IXe siècle. Elle est surnommée « la Sainte Geneviève du Berry ». Son père était un pauvre vigneron qui menait une vie très-chrétienne à quelques kilomètres de Bourges. Dieu récompensa sa piété en bénissant son mariage et en lui donnant une fille qu’il nomma Solange. Des traditions disent que Dieu la conduisit à la manière des rois mages par une étoile. Rien n’est impossible à Dieu ! Le fils du comte de Poitiers s’éprit de sa beauté. Il vint l’enlever et l’emporter sur son cheval. Elle se débattit tellement qu'au passage d'un ruisseau, elle l'y fit tomber avec elle. Il espéra que l'eau lui permettrait de mieux accomplir son forfait. Mais Solange sortit de ce ruisseau pour s'enfuir. Le jeune homme la poursuivit et, de rage, l'ayant rattrapée, il lui trancha la tête. Sainte Solange est devenue la Ste Patronne du Berry.
N’oublions pas, enfin, en ce deuxième samedi du mois de Mai que nous vivons le mois de Marie. Que faisons-nous pour vivifier ce mois ? Nous vous invitons à la récitation quotidienne du chapelet en famille. La famille de Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus puisait dans la Messe quotidienne et le chapelet quotidien les grâces qui lui ont permis d’imiter la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph. Désirons aussi ardemment à l’approche du 13 mai hâter le triomphe du Cœur Immaculé de Marie.