St Pascal Baylon et le zèle pour l'Evangile

Dieu fait concourir au bien de ses amis les épreuves, les contradictions et les persécutions. Les apôtres persécutés étendent le champ de l’Eglise en évangélisant de nouvelles villes et les nouveaux disciples qui ont accueilli la Parole de Dieu sont pleins de joie dans l’Esprit Saint ! Le livre des Actes des apôtres, que nous sommes appelés à approfondir en ce temps pascal, nous invite à nous interroger sur notre participation à la Mission de l’Eglise. Il est temps de mettre en application le programme de Jean-Paul II après le Grand Jubilé de l’an 2000 : Avancez au large et jetez les filets ! Soyons davantage zélés ! La mission n’est pas une option. Si l’Eglise, par nature, est missionnaire, tout baptisé doit avoir la passion de la Mission ! Demandons à Notre-Dame des Neiges de brûler du feu de l’Amour et du zèle, selon les paroles de Mère Marie Augusta !

L’évangile de ce samedi nous permet d’approfondir la lumineuse réponse de Jésus à la question de Philippe : « montre-nous le Père et cela nous suffit ». Qui m’a vu a vu le Père. Je suis dans le Père et le Père est en moi ! Sommes-nous émerveillés par ces paroles ? Jésus et le Père ne font qu’UN ! Jésus peut dire à Ste Marguerite-Marie : « si tu crois, tu verras la Puissance de mon Cœur » parce qu’Il est le Fils de Dieu, Dieu en Personne ! Si nous avions une plus grande Foi en Jésus, nous vivrions davantage dans la confiance les temps de soleil sans nuage et les temps de tempêtes. Que pourrions-nous craindre ? Tout ce que nous demanderons au Nom de Jésus, Notre-Seigneur le fera ! Il l’a promis et Il tient toujours ses promesses ! Jésus nous a même dit en ce jour que celui qui croit en Lui fera les mêmes œuvres que Lui et qu’il en fera même de plus grandes. Croyons-nous en ces paroles ? Avons-nous vraiment la Foi ?

St Pascal Baylon, que nous fêtons en ce 17 mai, avait une grande Foi en la Présence de Jésus dans l’Eucharistie. Il est né au 16e siècle dans le pays d'Aragon en Espagne, dans une famille de cultivateurs fort modestes. Durant son enfance, tout en gardant les moutons, il se plongeait avec délices dans la prière silencieuse qui lui donnait le désir de se consacrer à Dieu. Mais n'étant pas accepté dans la vie religieuse à cause de son manque d'instruction, il se place comme berger près du couvent pour participer aux offices, au moins de loin, quand sonnait la cloche. Finalement, il put entrer comme frère convers chez les franciscains et il y remplit la tâche de portier. Il rayonnait par son amabilité et sa douceur envers tous ceux qui se présentaient à la porte du couvent. Beaucoup de gens pour cette raison venaient lui demander conseil, même des prédicateurs qui estimaient que sa théologie était celle du cœur et non pas celle d'un intellectuel. Maltraité par les Huguenots au cours d'une mission dans la France déchirée par les guerres de religion, il leur pardonna en disant que c'est pour servir Dieu qu'ils l'avaient ainsi traité. Il puisait sa force dans sa ferveur pour l'Eucharistie et passait de longues heures en adoration silencieuse devant le Saint Sacrement. Après sa mort, les miracles se multiplièrent sur sa tombe. Le Pape Léon XIII le nomma patron des Congrès eucharistiques. Demandons à St Pascal une plus grande dévotion eucharistique. Croyons que Jésus est présent avec son Corps, son Sang, son Âme et sa Divinité dans le St Sacrement.

Nous nous souvenons, en ce samedi, de la troisième grande manifestation de la manif pour tous, l’année dernière, en faveur de la famille. Le combat est loin d’être terminé et, en ce mois de Marie, nous le confions au Cœur Immaculé de Marie. La semaine prochaine, d’importantes élections européennes vont avoir lieu. Prions, souffrons et offrons afin que l’Europe et la France retrouvent la fidélité à leurs racines chrétiennes. Ne baissons pas les bras et continuons à témoigner de la Loi naturelle et de l’ordre voulu par Dieu dans la création. Notre humanité, c’est évident, ne peut édifier la paix que sur la fidélité à l’intégralité de la Loi naturelle et aux valeurs non négociables. Nous devons continuer à dire un « non » ferme aux lois qui dénaturent la famille, l’amour humain et l’amour conjugal ainsi qu’aux lois qui chosifient l’embryon et légalisent l’avortement et l’euthanasie. Nous devons avoir la détermination des apôtres : il vaut mieux obéir à Dieu qu’aux hommes. La conviction de Jésus : « A César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » doit nous aider pour nos engagements sociaux. Les lois du mariage, rappelons-le encore, ne sont pas du domaine de César, parce le mariage a été créé par Dieu, il est une institution divine. La famille, du fait de cette institution divine, est sacrée. Notre Pape François nous appelle à beaucoup prier pour les deux prochains Synodes sur la famille. Confions au Cœur Immaculé de Marie la cause de la famille et prions Jean-Paul II, le Pape de la famille. Nous avons été très heureux d’apprendre que Paul VI, le Pape d’Humanae Vitae, serait béatifié le 19 octobre prochain, lors de la clôture du premier Synode sur la famille ! Hâtons par nos prières et nos sacrifices le triomphe du Cœur Immaculé de Marie, prophétisé à Fatima. Ce triomphe permettra l’avènement du temps de paix promis par la Vierge Marie. Ce temps de paix sera le temps de la civilisation de l’Amour et du Cœur de Jésus par le rayonnement de l’Eucharistie. Vivons bien nos deux dernières semaines du mois de Marie en vivifiant notre dévotion mariale. Demandons la grâce du chapelet quotidien en famille. Le Cœur Immaculé de Marie nous permettra de vivre de la joie de Dieu et de la rayonner.