Une vie offerte pour la sanctification des prêtres

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Homélie pour la fête de Saint Pierre Tarrès - 31 août 2020

Après son expérience athénienne où les grands penseurs de l’Aréopage, dans leur ensemble n’ont pas été convaincus par la vérité de son témoignage, Saint Paul sait bien maintenant ce que vaut le prestige du langage humain. La sagesse humaine et la parole ne servent à rien si elles ne sont pas mises au service de la recherche et de l’annonce de la vérité.

Avec les Corinthiens il cherche donc encore moins qu’auparavant à convaincre par de brillants raisonnement, il ne veut plus être qu’un instrument par lequel l’Esprit Saint pourra manifester sa puissance en suscitant des conversions à l’annonce toute simple du mystère de la foi : Jésus est le Verbe de Dieu incarné, mort et ressuscité pour notre justification !

En ce 3e jour de retraite, décidons-nous, nous aussi à nous laisser guidés par l’Esprit Saint, c'est-à-dire par nos supérieurs et responsables, instruments de la volonté de Dieu, pour une mission menée avec grande pureté d’intention et une simplicité qui puisse toucher les âmes.

Saint Pedro TARRES I CLARET

Le saint que nous fêtons aujourd’hui était particulièrement brillant, mais il a su rester simple et accessible aux plus humbles.

Pedro TARRES I CLARET naquit le 30 mai 1905 à Manrese en Espagne, dans une famille profondément croyante, il fut baptisé 5 jours après. Son père était mécanicien et la famille, après de nombreux déplacements, revint, en 1914, à Manrese, où Pierre étudia chez les jésuites jusqu’au baccalauréat puis suivit des études de médecine à l'Université de Barcelone. A partir de 1921, il habita un quartier populaire où il fréquenta le Patronage de Saint-Philippe Neri et se mit sous la direction d’un père spirituel. Il entra dans la Fédération des Jeunes chrétiens avec un zèle apostolique ardent, suivant les directives du Pape Pie XI pour l'Action catholique :  prière, étude, action, sous la direction de la hiérarchie locale. Il exerça diverses responsabilités au sein de cette Fédération et de l'Action catholique. Il considérait que le secret de la vie spirituelle des militants était la dévotion eucharistique et l'amour filial envers la Mère de Dieu.

A 22 ans, avec l'approbation de son directeur spirituel, il fit voeu de chasteté.

Un an après, ayant soutenu sa thèse de médecine, il s'installa définitivement à Barcelone. Entre temps, ses soeurs étaient entrées au couvent des Conceptionnistes. En accord avec un collègue médecin, il fonda le sanatorium-clinique de "Nostra Señora de la Merced", à Barcelone. Dans sa profession médicale, il était exemplaire dans la charité et dans la vie de foi. Il ne perdit jamais sa joie contagieuse qui lui permettait d’être très à l’aise avec ses patients tout en se montrant plein de respect.

Le 18 juillet 1936, il se retira au Monastère de Montserrat pour des exercices spirituels qui furent interrompus par le début de la guerre civile. Mais il réussit à obtenir la protection de la police pour le monastère. Réfugié à Barcelone, il apportait en cachette la communion à ceux qui étaient persécutés par les miliciens et put échapper aux perquisitions faites chez lui.

En 1938, il dut s'engager comme médecin dans l'armée républicaine, consacrant une partie de son temps à l'étude du latin et de la philosophie, en prévision de ses études de prêtre, ne perdant jamais une occasion de manifester sa foi.

En 1939, à la fin de la guerre civile, il reprit son activité de médecin, exerçant plusieurs fonctions dans l'Action catholique et se préparant à entrer au séminaire de Barcelone. Il fut ordonné prêtre à 37 ans au jour de son anniversaire le 30 mai 1942.

En 1943 son Evêque l’envoya à l'Université de Salamanque, où il obtint une licence en théologie. Il exerça ensuite diverses fonctions pastorales dans sa communauté et plusieurs oeuvres apostoliques lui furent confiées. Il laissa un souvenir inoubliable à tous ceux qui s'approchèrent de lui.

En 1950, on lui diagnostiqua un cancer. Il vécut sa maladie avec un abandon total aux mains de Dieu, offrant sa vie pour la sanctification des prêtres et mourut le 31 août 1950 dans la clinique qu'il avait fondée.

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