Les larmes qui étaient les siennes au pied de la Croix se sont transformées en un sourire

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Homélie pour la mémoire de Notre-Dame des douleurs

Lundi 15 septembre 2025

Nous célébrons le martyre du Cœur immaculé de Marie

Après avoir célébré la Croix glorieuse, nous célébrons le martyre du Cœur immaculé de Marie. Les glorieux et héroïques martyrs de tous les temps qui font la Gloire de notre Église ont été précédés et aidés par le martyre plus héroïque encore de la Vierge Marie, appelée par des Pères la nouvelle Eve, la Mère de Jésus et notre Mère. Saint Bernard, parce qu’il a médité l’Écriture Sainte et les Pères avec son cœur et non avec sa seule raison a compris la profondeur du martyre de notre Mère : « Qui donc es-tu, frère, de d’où vient ta sagesse, pour que tu puisses t’étonner davantage de la compassion de Marie que de la passion du Fils de Marie ? Lui a pu mourir dans son corps, et elle, n’aurait-elle pas pu mourir avec Lui dans son cœur ? Voilà dans la passion du Christ ce qu’a accompli une charité telle que personne n’en a éprouvé de plus grande ; et voici dans la compassion de Marie ce qu’a accompli une charité qui, après celle de Jésus, n’a pas son pareil ».

            Le lundi 15 septembre 2008 à Lourdes, Benoît XVI dans son homélie a parlé du sourire de Marie. Nous en avons été étonnés mais, peu à peu, nous avons compris ce que ce grand Pape théologien voulait dire aux nombreux malades rassemblés sur la place devant la Basilique du rosaire : 

« Les larmes qui étaient les siennes au pied de la Croix se sont transformées en un sourire que rien n'effacera tandis que sa compassion maternelle envers nous demeure intacte. L'intervention secourable de la Vierge Marie au cours de l'histoire l'atteste et ne cesse de susciter à son égard, dans le peuple de Dieu, une confiance inébranlable : la prière du Souvenez-vous exprime très bien ce sentiment. Marie aime chacun de ses enfants, portant d'une façon particulière son attention sur ceux qui, comme son Fils à l'heure de sa Passion, sont en proie à la souffrance ; elle les aime tout simplement parce qu'ils sont ses fils, selon la volonté du Christ sur la CroixDans le sourire de la plus éminente de toutes les créatures, tournée vers nous, se reflète notre dignité d'enfants de Dieu, cette dignité qui n'abandonne jamais celui qui est malade. Ce sourire, vrai reflet de la tendresse de Dieu, est la source d'une espérance invincible. Nous le savons malheureusement : la souffrance endurée rompt les équilibres les mieux assurés d'une vie, ébranle les assises les plus fermes de la confiance et en vient parfois même à faire désespérer du sens et de la valeur de la vie. Il est des combats que l'homme ne peut soutenir seul, sans l'aide de la grâce divine. Quand la parole ne sait plus trouver de mots justes, s'affirme le besoin d'une présence aimante : nous recherchons alors la proximité non seulement de ceux qui partagent le même sang ou qui nous sont liés par l'amitié, mais aussi la proximité de ceux qui nous sont intimes par le lien de la foi. Qui pourraient nous être plus intimes que le Christ et sa sainte Mère, l'Immaculée ? Plus que tout autre, ils sont capables de nous comprendre, de saisir la dureté du combat mené contre le mal et la souffrance. Je souhaiterais dire, humblement, à ceux qui souffrent et à ceux qui luttent et sont tentés de tourner le dos à la vie : tournez-vous vers Marie ! Dans le sourire de la Vierge se trouve mystérieusement cachée la force de poursuivre le combat contre la maladie et pour la vie. Auprès d'elle se trouve également la grâce d'accepter, sans crainte ni amertume, de quitter ce monde, à l'heure voulue par Dieu. Oui, quêter le sourire de la Vierge Marie n'est pas un pieux enfantillage… En cette manifestation toute simple de tendresse qu'est un sourire, nous saisissons que notre seule richesse est l'amour que Dieu nous porte et qui passe par le cœur de celle qui est devenue notre Mère. Quêter ce sourire, c'est d'abord cueillir la gratuité de l'amour ; c'est aussi savoir provoquer ce sourire par notre effort pour vivre selon la Parole de son Fils Bien-aimé, tout comme un enfant cherche à faire naître le sourire de sa mère en faisant ce qui lui plaît ».

C’est le temps de la rentrée pour tous ! Nous avons déjà vécu les deux tiers de l’Année Sainte. Comment les avons-nous vécus ? Notre vie a-t-elle été transformée par les Grâces de l’Année Sainte ? Prions, souffrons, offrons avec Jésus notre Rédempteur, avec la Vierge Marie, la Reine des martyrs, la nouvelle Eve, qui plus que la première Eve est la mère de tous les vivants car elle est la Mère de tous ceux qui vivent de la Grâce de Dieu par sa participation unique et plénière à la Rédemption accomplie par son Fils.

Depuis le début de l’Année Sainte nous parlons des auditeurs inattendus. Continuons à prier et offrir pour que la Grâce de Dieu puisse les toucher. Mais Jésus et Notre-Dame des douleurs ont besoin de la collaboration de tous les baptisés et plus particulièrement de tous les consacrés et de tous les ministres ordonnés pour engendrer spirituellement ces auditeurs inattendus. Tous doivent découvrir ou redécouvrir la place centrale de la Croix, éclairée bien sûr par la Résurrection de Jésus. Soyons les apôtres de la Croix glorieuse et du martyre du Cœur immaculé de Marie ! L’enseignement lumineux de Saint Bernard demeurera à jamais dans la mémoire de l’Église, pour ce 15 septembre, mais un autre enseignement lumineux demeurera avec lui : celui de Benoît XVI, le 15 septembre 2008. Quêtons pour nous-mêmes d’abord le sourire de Marie et soyons les apôtres et les témoins de ce sourire de compassion et d’amour maternel de la Médiatrice de toutes grâces envers ses enfants qui souffrent. Soyons apôtres et témoins du sourire de Marie, en exerçant l’apostolat irrésistible de l’amour par la compassion auprès de tous les souffrants.

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