Samedi 25 avril : le sang des martyrs est semence de chrétiens
Neuvaine du 19 avril au 19 juin 2020
en préparation à notre consécration aux Cœurs de Jésus et de Marie
Samedi 25 avril : le martyre de St Pothin, Ste Blandine et leurs compagnons
Je suis chrétien !
"“Je suis chrétien”, répondait simplement et fermement l’un de ces martyrs, le diacre Sanctus, à ses bourreaux. Et “cette affirmation lui tenait lieu de nom, de cité, de race et de tout”, nous précise la lettre des chrétiens de Lyon et de Vienne. Nous aussi nous sommes chrétiens et toute notre existence présente et future, toute notre vocation, toute notre mission sont renfermées dans ce titre." (Jean-Paul II à Lyon, 4 octobre 1986)
“Le sang des martyrs est semence de chrétiens” a écrit Tertullien. La France chrétienne doit certainement beaucoup aux martyrs de la Gaule des premiers siècles, parmi lesquels brillent d’un éclat particulier les martyrs de Lyon en 177, avec St Pothin, son vieil évêque, et Ste Blandine, sa toute jeune esclave. Découvrez ou redécouvrez aujourd'hui leur histoire !
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Pour aller plus loin...
Découvrez la lettre des chrétiens de Lyon et de Vienne aux chrétiens d'Asie mineure, relatant le martyre de leurs frères en l'an 177. Il s'agit du témoignage direct des événements, qui a été conservé jusqu'à nous grâce à Eusèbe de Césarée dans son Histoire ecclésiastique (tome V). En voici un extrait :
LE DERNIER COMBAT DE BLANDINE
"Après tout cela, le dernier jour des combats singuliers, on introduisit à nouveau dans l’amphithéâtre Blandine en même temps que Pontique, un jeune garçon de quinze ans. Chacun des jours précédents, on les avait amenés pour voir les tortures des autres. On s’efforçait de les contraindre à jurer par les idoles, mais ils restèrent fermes et ne prêtèrent aucune attention à ces insistances.
La foule alors fut prise d’une fureur sauvage contre eux, sans aucune pitié pour l’âge du jeune garçon, sans aucun égard pour la femme.
On les soumit à toutes les épreuves et on les fit passer par toute la série des tortures, en les prenant à part, tour à tour, pour essayer de les faire blasphémer. On ne put y réussir. Pontique était soutenu par sa sœur, et les païens eux-mêmes voyaient que c’était elle qui l’encourageait et l’affermissait. Quand il eut généreusement supporté toutes sortes de tortures, il rendit l’âme.
La bienheureuse Blandine, la dernière de tous, comme une noble mère qui, après avoir encouragé ses enfants, les a envoyés en avant victorieux vers le Roi, subissait à son tour la rigueur de tous les combats soutenus par ses enfants. Maintenant elle se hâtait de les rejoindre, heureuse et rayonnante de joie à cause de ce départ, comme si elle était conviée à un repas de noces et non pas livrée aux bêtes. Après les fouets, après les bêtes, après le gril, on finit par la jeter dans un filet et l’exposer ainsi à un taureau. Bien des fois projetée en l’air par cet animal, elle ne s’apercevait même plus de ce qui lui arrivait, absorbée qu’elle était dans l’espérance et l’attente de sa foi, et dans son entretien avec le Christ. On l’égorgea, elle aussi, et les païens eux-mêmes reconnaissaient que jamais chez eux une femme n’avait supporté autant de pareils tourments."