Jeudi 11 juin : le catholicisme social et la spiritualité du Sacré-Cœur
Neuvaine du 19 avril au 19 juin 2020
en préparation à notre consécration aux Cœurs de Jésus et de Marie
Jeudi 11 juin : Catholicisme social et culte du Sacré-Cœur
Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau
« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos." (Mt 11, 28)
Aujourd’hui, anniversaire de la Consécration du monde au Sacré-Cœur par Léon XIII, le Pape du catholicisme social, nous voulons rendre grâce pour l’œuvre magnifique accomplie par les catholiques sociaux à l’aube de ces temps modernes marquée par le bond en avant des sciences et des techniques !
Nous verrons qu’ils ont été des pionniers, suscités par Dieu, pour apporter remèdes aux maux engendrés par le développement de la société industrielle et contribuer de manière décisive à l’édification de la Civilisation de l’Amour. Il manquerait quelque chose d’important à notre démarche de Consécration aux Cœurs Unis de Jésus et Marie et à notre compréhension de la mission de la France, sans cette page importante de notre histoire.
La vidéo
Pour aller plus loin...
A la fin du XIXe siècle parait l'encyclique "Rerum novarum" de Léon XIII (1891), première "encyclique sociale" qui aborde la question de la condition des ouvriers. Pour célèbre qu'elle soit, on la connait souvent peu... En voici quelques extraits !
"Le problème [de la question ouvrière] n'est pas aisé à résoudre, ni exempt de péril. Il est difficile, en effet, de préciser avec justesse les droits et les devoirs qui règlent les relations des riches et des prolétaires, des capitalistes et des travailleurs. D'autre part, le problème n'est pas sans danger, parce que trop souvent d'habiles agitateurs cherchent à en dénaturer le sens et en profitent pour exciter les multitudes et fomenter les troubles.
Quoi qu'il en soit, Nous sommes persuadé, et tout le monde en convient, qu'il faut, par des mesures promptes et efficaces, venir en aide aux hommes des classes inférieures, attendu qu'ils sont pour la plupart dans une situation d'infortune et de misère imméritées." [...]
"Du reste, voici en quelques mots le résumé de cette doctrine. Quiconque a reçu de la divine Bonté une plus grande abondance, soit des biens extérieurs et du corps, soit des biens de l'âme, les a reçus dans le but de les faire servir à son propre perfectionnement et également, comme ministre de la Providence, au soulagement des autres. C'est pourquoi " quelqu'un a-t-il le talent de la parole, qu'il prenne garde de se taire ; une surabondance de biens, qu'il ne laisse pas la miséricorde s'engourdir au fond de son cœur ; l'art de gouverner, qu'il s'applique avec soin à en partager avec son frère et l'exercice et les bienfaits. "
Quant aux déshérités de la fortune, ils apprennent de l'Eglise que, selon le jugement de Dieu lui-même, la pauvreté n'est pas un opprobre et qu'il ne faut pas rougir de devoir gagner son pain à la sueur de son front. C'est ce que Jésus-Christ Notre Seigneur a confirmé par son exemple, lui qui, "tout riche qu'il était, s'est fait indigent" pour le salut des hommes; qui, fils de Dieu et Dieu lui-même, a voulu passer aux yeux du monde pour le fils d'un ouvrier ; qui est allé jusqu'à consumer une grande partie de sa vie dans un travail mercenaire. "N'est-ce pas le charpentier, fils de Marie ?"
Quiconque tiendra sous son regard le Modèle divin comprendra plus facilement ce que Nous allons dire : la vraie dignité de l'homme et son excellence résident dans ses mœurs, c'est-à-dire dans sa vertu ; la vertu est le patrimoine commun des mortels, à la portée de tous, des petits et des grands, des pauvres et des riches ; seuls la vertu et les mérites, partout où on les rencontre, obtiendront la récompense de l'éternelle béatitude. Bien plus, c'est vers les classes infortunées que le Cœur de Dieu semble s'incliner davantage. Jésus-Christ appelle les pauvres des bienheureux, il invite avec amour à venir à lui, afin qu'il les console, tous ceux qui souffrent et qui pleurent il embrasse avec une charité plus tendre les petits et les opprimés."