Questions et objections sur le projet du site ND des Neiges
Quelques personnes opposées au projet du site Notre-Dame des Neiges font circuler de fausses idées. Voici de quoi éclaircir les esprits :
Ce projet va faire venir du monde à Saint Pierre de Colombier
C’est un argument qui est utilisé par les deux parties, et qui peut aussi être considéré comme un atout du projet. Les élus locaux y voient une richesse pour le territoire. Ainsi, plusieurs élus nous ont dit qu’ils aimeraient que ce projet soit sur leur commune. De quoi vit l’Ardèche ? Principalement du tourisme. Or qu’est-ce qu’un pèlerin ? C’est un « touriste religieux », calme, qui vient passer quelques heures ou quelques jours dans un lieu de pèlerinage, ce qui aura des retombées touristiques et économiques pour notre vallée.
Aujourd’hui, 150 000 personnes passent chaque année à la cascade du Ray Pic, qui est située dans… la vallée de la Bourges ! Ce lieu qui attire les touristes est évidemment un atout qui est mis en avant sur notre territoire.
Ce site sera d’ailleurs ouvert à tous, croyants et incroyants, comme un lieu de ressourcement, de calme et de recueillement dans un cadre de nature.
Pourquoi ne pas aller ailleurs qu’à Saint Pierre de Colombier ?
Tout simplement parce que le pèlerinage est né dans ce village. Cela est dû d’abord à la présence de la statue Notre Dame des Neiges, mais aussi parce que Saint Pierre de Colombier est le lieu de naissance de la Communauté. Le pèlerinage est donc lié à ce lieu, et c’est en ce lieu qu’est vénérée et priée Notre Dame des Neiges, en ce lieu qu’elle donne des grâces à ceux qui viennent la prier et se confier à elle. Or l’église actuelle de Saint Pierre de Colombier n’est pas adaptée pour les 2000 pèlerins, ce que les services de l’État ont bien compris.
Et ce site sera le seul lieu où pourront être accueillis et réunis tous les fidèles attachés à l’esprit et au charisme de la Communauté et venant de tous les foyers de France, d’Italie, d’Allemagne, voire d’autres régions et pays…
Pourquoi le nom de « Notre-Dame des Neiges » ?
Le titre « Notre Dame des Neiges » est très ancien. La Vierge Marie est honorée sous le titre de Notre-Dame des Neiges depuis le IVe siècle à Rome (après la neige miraculeuse du 5 août 358). Ce vocable indique la pureté du Cœur Immaculé de Marie et évoque l’ascension spirituelle vers les sommets. Ce sont des éléments essentiels de la spiritualité de la Famille Missionnaire de Notre Dame. Pour en savoir plus, voir ici.
De nombreux lieux sont depuis longtemps dédiés à Notre Dame des Neiges : en Corse, dans les Alpes, à Gavarnie, près de Lourdes, ou encore, en Ardèche la Trappe de Notre Dame des Neiges, où notre fondateur aimait aussi aller prier.
Notre Dame des Neiges renvoie aussi au Cœur Immaculé de Marie et au message important que la Vierge Marie a donné à Fatima.
L’environnement n’a pas été pris en compte dans ce projet
Faux. La mise en valeur de l’environnement a été l’une des priorités dans l’élaboration du projet. L’un des atouts de ce site est précisément qu’il soit inséré dans un cadre de nature le plus beau possible, afin notamment de favoriser le recueillement de ceux qui – croyants ou incroyants – souhaiteront venir se recueillir dans ce lieu de calme et de nature.
Bien entendu, la mise en valeur de l’environnement a été l’un des principaux éléments de l’intuition architecturale du projet. L’insertion du projet dans le site a été longuement pensée. L’aide de l’architecte des bâtiments de France a été appréciée et ses conseils ont été intégrés. Voici un extrait de la notice architecturale du projet (qui fait partie du dossier du permis de construire) :
« Ce vallon [à l’arrière du projet] sera préservé et mis en valeur par un projet paysager en respectant la flore et la faune présentes dans ce vallon entre la partie boisée et le lit de la Bourges. (…) Dès les premières esquisses l’insertion dans l’environnement le long de la rivière et au pied de la montagne a guidé notre réflexion dans l’élaboration du projet. Nous avons recherché un équilibre dans la perception visuelle depuis le noyau villageois, depuis la route en face et depuis les vues lointaines. Le parti pris de l’adossement à la montagne et de l’enfouissement d’une partie de l’église et de ses annexes, participe à cet équilibre et à la perception harmonieuse de l’ensemble. L’enfouissement de la ligne ERDF/ENEDIS contribuera à la mise en valeur des espaces naturels du site Notre Dame des Neiges. »
Une étude environnementale a été réalisée en amont du projet, en 2017 par un bureau d’études spécialisé dans l’environnement, afin de nous conseiller sur cette dimension, pour un respect maximal de la nature et de la biodiversité.
Il y a eu très peu d’information sur ce projet
Faux. Deux réunions ont eu lieu pour informer la population. Ce projet a été préparé en toute transparence.
La Communauté a découvert les premières images du projet, présentées par les architectes le 17 mai 2016. Quatre mois plus tard, le 16 septembre 2016, les conseillers municipaux de Saint Pierre de Colombier étaient invités à une présentation par l’architecte et le Père Bernard, et ont pu voir les premières images de synthèse. La semaine suivante, le 21 septembre 2016, les personnes de Saint Pierre de Colombier qui le souhaitaient ont pu venir dans une salle de réunion pour voir cette même présentation. Le certificat d’urbanisme, demandé le 23 septembre 2016, a été signé le 14 juin 2017, et aussitôt affiché en mairie.
Le 10 janvier 2018 a eu lieu une nouvelle réunion d’information, annoncée par affichage public. Une bonne soixantaine de personnes étaient présentes, et cette réunion a fait l’objet d’un petit article dans le "Dauphiné Libéré" du 14 janvier (https://www.ledauphine.com/ardeche/2018/01/14/un-projet-de-construction-d-eglise). Cinq mois plus tard était déposée la demande de permis de construire, le 29 juin 2018. Cette demande a été affichée elle aussi en mairie jusqu’à l’obtention du permis, le 12 décembre 2018. Le permis est alors affiché à son tour, et l’est encore à ce jour.
Depuis le 14 décembre 2018, le permis est également affiché à trois endroits sur le terrain, visible depuis la voie publique comme il est demandé, et comme cela a été constaté par un huissier.
La transparence sur ce projet a donc été totale, alors que des réunions d’informations ne sont absolument pas obligatoires dans le cadre d’un projet privé.
Le coût du projet est important
Il est important de savoir que le projet ne bénéficie d’aucune subvention ni de la part de l’État ni de la part de l’Église (Vatican ou diocèse de Viviers). Il sera entièrement financé par des dons des amis, pèlerins…
Les habitants de Saint Pierre de Colombier sont opposés à ce projet
Faux. Quelques habitants sont opposés au projet. Cependant, la manifestation organisée à Saint Pierre de Colombier par les opposants au projet n’a rassemblé… qu’une vingtaine d’habitants du village (sur plus de 400 colombiérois).
Les habitants de Saint Pierre de Colombier connaissent ce projet depuis de nombreuses années. Nos fondateurs en ont parlé depuis plusieurs décennies.
De plus, ce projet aura des retombées positives économiques sur le territoire : artisans, restauration, hôtellerie, transport, commerces, tourisme…
L’opposition au projet n’est pas un combat antireligieux
Faux. C’est ce que prétendent les opposants au projet. En réalité, il suffit de lire plusieurs des panneaux brandis par les manifestants à Saint Pierre de Colombier le samedi 10 août dernier pour se rendre compte de l’évidence contraire : « Non à la cathostrophe » ; « Des crapauds, pas des curés » ; « Non au béton intégriste »… Vous pouvez le constater sur les photos sur le site du Dauphiné Libéré.
Il y a eu des « défaillances démocratiques » dans la gestion de ce projet
Faux. Tous les services de l’État et les élus ont été informés et consultés.
Parler de « défaillance démocratique » n’a aucun sens dans le cadre d’un projet d’urbanisme. Les opposants critiquent sur ce dossier les décisions convergentes de « la DREAL sous tutelle du Préfet de région », de « la municipalité et la communauté de communes ainsi que la préfecture », mais aussi des services instructeurs de l’État, les élus… Autrement dit, ils critiquent les diverses instances… de la démocratie !
Il faut souligner que ce dossier a été monté en consultant tous les services compétents de l’État : urbanisme, environnement, SDIS (Service Départemental d’Incendie et de Secours), service pour l’accessibilité des personnes handicapées, architecte des bâtiments de France (pour un avis consultatif) etc.
Quant aux élus, tous ont été informés du projet et y ont apporté leur soutien : élus intercommunaux, conseillers départementaux, conseillers régionaux, député et sénateurs.
Enfin, l’accusation selon laquelle la DREAL (Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement) aurait donné une dérogation pour une étude d’impact est fausse. Il ne s’agit en aucun cas d’une dérogation. L’autorité environnementale a simplement constaté, après examen du dossier au cas par cas, que le projet « n’est pas soumis à étude d’impact en application de la section première du chapitre II du titre II du livre premier du code de l’environnement. » (décision du 5 mars 2018 signée au nom du Préfet de région Auvergne-Rhône-Alpes).
D’autre part, s’il y avait eu des défaillances dans le dossier de permis de construire, un recours aurait pu être opposable au projet dans les délais impartis. Personne n’a porté de recours contre le projet.
Le chemin rural des Chambons va disparaître
Faux. Le chemin rural des Chambons demeurera tel qu’il était.
Ce chemin n’a pas été emprunté ni entretenu depuis plusieurs décennies. Un constat d’huissier montre qu’il est à l’heure actuelle impraticable. Situé entre le canal d’amenée d’eau et le mur de soutènement récemment bâti, il est propriété de la commune de Saint Pierre de Colombier et le demeure. Ces dernières années, les promeneurs passaient sur les terrains privés des Chambons. Ils pourront continuer à le faire lorsque le projet sera achevé. Le temps des travaux, la sécurité des usagers impose que le chantier soit clos, ce que nous ont d’ailleurs rappelé plusieurs opposants !
Le projet supprime des terres agricoles
Faux. Les agriculteurs locaux ont été consultés pour l’achat de ces terrains. Personne ne les a demandés. Les terrains du projet ont été acquis entre 2015 et 2016. Or pour l’achat de chacun des terrains, la SAFER (Société d'Aménagement Foncier et d'Établissement Rural) a été consultée, en vue de faire profiter du droit de préemption tout agriculteur local intéressé par ces terrains, et ce, durant deux mois pour chaque terrain. Ce droit de préemption n’a jamais été exercé, et aucun de ces terrains n’a été demandé par des agriculteurs. Ces terrains ne sont d’ailleurs pas cultivés depuis plusieurs décennies.