La vertu de foi dans la vie des époux chrétiens

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La vertu de foi

WE Foyers 1e trimestre 2024 - 2e enseignement

I) LA VERTU THÉOLOGALE DE FOI DANS LA VIE DES ÉPOUX CHRÉTIENS

Après avoir approfondi la vertu théologale dans la Tradition de l’Église, nous allons actualiser cet enseignement à votre vie d’époux chrétiens. La Foi, avons-nous dit, est un acte de confiance et d’obéissance à Jésus. Que cette récollection vous permette de vous attacher toujours plus amoureusement à Lui. Il ne nous décevra jamais : Il est notre Sauveur et notre Dieu, Il ne peut ni se tromper ni nous tromper ! Gardons aussi en notre mémoire et en notre cœur ce que nous avons dit sur l’Église et son Magistère. Jésus veut que nous obéissions dans la confiance au Magistère universel de l’Église qui embrasse tous les dogmes et enseignements donnés avec autorité en ce qui concerne la Foi et la moral depuis St Pierre et les apôtres et ayons confiance dans le dernier acte important du Magistère universel : le Concile Vatican II. Saint Jean-Paul II, comme nous l’avons dit, a répondu aux demandes des membres d’un Synode pour donner à l’Église le CEC (Catéchisme de l’Église Catholique) comme norme sûre pour connaître tout ce qui est enseigné par le Magistère universel de l’Église en ce qui concerne la doctrine, les sacrements et la Liturgie et la morale.

L’Ancien Testament comme le Nouveau nous demandent de vivre de la Foi : "Le juste vit de la Foi" et "Bienheureux ceux qui croient sans avoir vu" ! Sainte Élisabeth a dit, au jour de la Visitation : "Bienheureuse celle qui a cru" en voyant la sainte Vierge venir à elle. A la suite des saints nous devons, nous aussi vivre de la Foi.

I) La Foi, acte de confiance et d’obéissance à Jésus

Au jour de votre mariage, vous vous êtes donné l’un à l’autre en vous appuyant sur la fidélité de Jésus. Vous saviez que vous ne pourriez pas être fidèles par vos seules forces, mais vous aviez confiance en Jésus qui a institué le sacrement du mariage pour élever votre amour, le rendre fécond et vous permettre de vivre fidèlement le « deux en un ». Aujourd'hui, nous vous invitons à renouveler votre confiance et votre obéissance à Jésus. Vivre de la Foi en tant qu’époux chrétiens c’est mettre Jésus à la première place dans votre vie de famille. Le Bienheureux Charles de Habsbourg, avec son épouse, l’impératrice Zita, a vraiment vécu une vie d’époux chrétien dans une grande confiance et obéissance à Jésus. Il participait tous les jours à la Messe. Nous pouvons dire la même chose des parents de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus : Louis et Zélie Martin. Imitez ces saints époux, vivez dans une plus grande intimité avec Jésus. La vertu théologale de Foi vous a été donnée pour vivre la vraie vie : la vie en Jésus !

II) La vertu théologale de Foi et la participation à la science de Dieu

Nous avons vu que la vertu théologale de Foi nous faisait participer à la science de Dieu. Vous devez être compétents pour assumer votre devoir d’état. Vous devez donc vous former pour exercer dans un esprit de perfection vos responsabilités sociales. Mais n’est-il pas aussi nécessaire de travailler à développer la vertu théologale de Foi qui vous fait participer à la science de Dieu ?

Vous avez acheté le CEC, c’est très bien. L’avez-vous vraiment étudié ? N’est-il pas rangé dans votre bibliothèque aux côtés des autres livres bien rangés que l’on ne lit pas beaucoup ? Le contenu de la Foi n’est pas facultatif. Tout baptisé doit croire toutes les vérités que Jésus a révélées et que l’Église enseigne dans son Magistère universel. Pour les croire, il nous faut les connaître et donc nous former. Nous ne pourrons pas être les instruments de l’Église dans le combat actuel de la Foi, si nous négligeons votre formation doctrinale et morale. Vous ne pourrez pas transmettre à vos enfants ce que vous n’aurez pas assimilé !

Soyez convaincus de la supériorité de la Foi sur toute autre opinion parce qu'elle est participation à la science de Dieu ! Ne nous laissons pas impressionner par les critiques actuelles. L'Église ne méprise pas les sciences mais elle ne confond pas les hypothèses scientifiques non démontrées et les certitudes de la Foi. N’acceptez aucune remise en question de l’un des articles du Credo. Soyez énergiques pour réagir aux livres de Jacques Duquesne sur Jésus et Marie par exemple. Des personnes qui veulent faire plaisir à un frère ou une sœur le jour de leurs vœux, cherchent un beau livre, bien présenté … et c’est ainsi qu’ils offrent s’ils ne demandent pas conseil un livre de Jacques Duquesne, mais ce journaliste n’avait pas la Foi catholique, même s’il a fait partie de l’action catholique des étudiants à un moment de sa vie ! Soyez énergiques pour réagir contre les graves erreurs actuelles de ceux qui refusent le dogme de la Création, du péché originel, la réalité du péché mortel et l’existence de l’enfer.

Prions la Vierge Marie, rempart contre toutes les hérésies, et renouvelons notre Foi en la présence réelle et substantielle de Jésus dans le Saint-Sacrement. La Foi ne s’invente pas mais se reçoit de Jésus par son Église. La Foi est notre lumière, lumière qui nous permet de ne pas être emprisonné par les opinions changeantes de notre temps, mais de participer à la grande lumière divine ! Lumière qui nous permet, déjà, de dominer le temps et l’espace et de vivre quelque chose de l'éternité ! Quel don merveilleux que la Foi ! Bienheureux sommes-nous d’être enfants de Dieu, frères et sœurs de Jésus !

III) Croire que L’Église a été instituée gardienne du dépôt révélé

Nous avons dit que la vertu théologale de Foi nous pousse à être soumis dans la confiance au Magistère universel de l’Église lorsque le Pape proclame un dogme ex cathedra concernant la Foi ou la morale ou lorsqu’un Concile œcuménique proclame une vérité infaillible en matière de Foi et de morale. En notre temps de crise, ne nous laissons pas influencer ni par les erreurs progressistes, ni par les erreurs intégristes. Nous ne pouvons pas nous dire fidèles à l’Église si nous refusons l’autorité du Concile Vatican II, qui a demandé à tous les baptisés l’obéissance au Magistère extraordinaire de l’Église mais aussi au Magistère ordinaire lorsque le Pape et les évêques enseignent l’Église en matière de Foi et de morale dans la fidélité à la Révélation et à la Tradition.

Obéir au Magistère universel, en tant qu’époux, c’est particulièrement accueillir avec confiance ses enseignements sur la morale conjugale et sur l’évangile de la vie. St Jean-Paul II a été très courageux pour rappeler l’Encyclique du Pape Paul VI : Humanae vitae et pour appeler au respect absolu de toute vie humaine. Croyons que Jésus nous a parlé par lui. Obéissons-lui dans la confiance et l’amour et nous vivrons dans la paix du cœur. Ce qui est très regrettable c’est que le Cardinal Ladaria, qui était alors Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, a donné une conférence absolument remarquable à Rome où une délégation de la Communauté était présente sur Humanae Vitae. Il a rappelé avec conviction la norme d’Humanae Vitae. Il a été critiqué le jour même par Mgr Paglia, président de l'Académie pontificale pour la vie (cf. ici).

Notre Fondateur nous a donné le témoignage d’une obéissance fidèle et confiante au Magistère universel de l’Église malgré les critiques qu’il recevait tant de la tendance progressiste moderniste que du traditionalisme. Il nous a éduqués à interpréter le Concile Vatican II dans l’herméneutique de la continuité. St Jean-Paul II a dit, en plusieurs occasions, que ce que le Saint-Esprit disait à l’Église aujourd’hui se trouvait dans Vatican II.

IV) Le combat de la Foi et les épreuves de la vie

a) Le combat de la Foi au niveau personnel

la Foi, avons-nous dit, est un combat parce que l’on ne voit pas et que l’on ne sent pas ce à quoi on croit. Si vous ressentez des doutes sur tel ou tel point de la Foi, ne restez pas seul mais ouvrez-vous à ceux qui ont grâces d’état pour vous aider. Votre conjoint peut vous aider. Ne soyez pas troublés par les tentations du démon. Nous avons dit comment il a tenté Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Elle n’a jamais perdu la Foi !

Ne vous découragez pas si votre prière est aride et bien difficile. Pensez à ce que disait Saint Ignace sur les "consolations" et les "désolations". Dieu veut purifier votre Foi afin que vous croyez, non pas parce que vous sentez la ferveur, mais parce que vous avez confiance en Jésus et que vous obéissez à son Église. Ainsi vous vivrez ce que nous avons dit au début de cet approfondissement : « le juste vit de la Foi » et vous pourrez dire avec Sainte Thérèse : « ma consolation c’est de ne pas avoir eu de consolations ». Aidez-vous bien entre époux pour mener votre combat personnel de la Foi dans la confiance et la paix du cœur. Si vous n'avez plus envie de prier, que faire ? Abandonner sa prière ou l’écourter ? Non, il faut tenir, augmenter même sa prière de quelques minutes pour vaincre par notre Foi !

b) Le combat de la Foi au niveau de la société et de l’Église

Gardez en votre mémoire et en votre cœur cette conviction de la Tradition : croyez ce que l’Église a toujours cru et méfiez-vous toujours des nouveautés ! Les crises de la société et de l’Église ne sont pas encore surmontées. Imitons la fermeté de notre Père Fondateur et soyons forts dans la Foi et fidèles. Lorsque des nouveautés apparaissent dans la vie de l’Église, il faut demander si des Pères de l’Église ont enseigné cela, si cette affirmation a des racines dans la Révélation et l’Écriture.

c) La vertu théologale de la Foi et les épreuves de la vie

C’est peut-être dans le temps des épreuves que nous expérimenterons davantage la force que la vertu théologale de la Foi nous aura obtenue. Tout foyer est, un jour ou l’autre, touché par l’épreuve de la mort, de la maladie ou des échecs humains. Ces derniers mois, plusieurs de nos amis ont été bien douloureusement éprouvés par la mort d’un conjoint ou d’un enfant. Nous avons souvent entendu cette phrase : « si je n’avais pas eu la Foi, je n’aurais jamais pu surmonter cette épreuve ».

Ayons confiance ! Ne fantasmons pas l’avenir. Vivons l’aujourd’hui de notre vie dans la Foi et Jésus nous donnera sa grâce pour vivre, avec Lui, demain, ce qu’Il permettra que nous vivions. Reparlons encore de Charles de Habsbourg : sa foi l’a soutenu jusqu’au bout. Le dernier mot de sa vie a été : « Jésus ». Il est mort dans l’échec humain : à l’âge de 34 ans, dépouillé de tous ses biens, exilé à Madère, banni de son Empire, alors qu’il s’était efforcé d’appliquer ce que le Pape Benoît XV avait demandé pour la paix des Nations. Mais l’Empereur Charles est mort dans l’abandon confiant en Jésus. Sa fécondité spirituelle sera grande. Il est un juste qui a vécu de la Foi !

Pensons aussi à ce qu’a été la mort de Zélie Martin pour Louis. Thérèse n’avait que 4 ans !!! Il a assumé sa mission paternelle héroïquement … et il a été interné en hôpital psychiatrique dans les dernières années de sa vie … ce fut une terrible épreuve pour Sainte Thérèse, mais Dieu lui a fait comprendre que cette épreuve était comme une participation de Louis Martin à la Passion de Jésus … et l’Église ne s’y est pas trompée. Louis et Zélie ont été le premier couple canonisé ensemble.

V) La vertu théologale de Foi et la sainteté

Votre Foi doit opérer par des œuvres ! Plus votre foi sera grande, plus vous ferez ce que Dieu veut de vous. Nous vous avons parlé de la Foi de notre Père fondateur : le développement de notre Famille Missionnaire est la première œuvre de sa Foi, les bâtiments n’en sont qu’une petite partie visible, comme nous vous l’avons déjà dit.

Notre Famille Missionnaire veut vous aider à vivre une sainte vie d'époux chrétiens. La première œuvre de votre Foi est votre sanctification conjugale ! Vous n’êtes plus deux mais UN par la grâce de votre sacrement. Rayonnez cette unité, aimez-vous toujours plus amoureusement ! Que la Foi de l'un engendre la sanctification de l'autre et son épanouissement ! Que votre foi vous rende généreux dans le don de la vie ! Donner généreusement la vie, aujourd’hui, c'est faire un grand acte de Foi. Il faut croire, en effet, aux paroles de Jésus qui nous a dit de ne pas s’inquiéter de la nourriture et du vêtement parce que son Père s'occupait plus de nous que des fleurs des champs et des oiseaux ! Que l’argent ne vous empêche pas de donner la vie. Bien sûr, comme le disait St Paul VI et St Jean-Paul II, la paternité et la maternité doivent être responsables. Vous avez vos grâces d’état pour exercer cette paternité responsable. Mais Dieu, le Maître de la vie, peut réserver des surprises … la surprise peut ne pas être très bien accueillie dans un premier temps … mais ensuite on ne peut que remercier Dieu, car tout enfant est bien un don de Dieu.

Pour certains, la fécondité de leur Foi ne pourra pas se traduire dans le don de la vie car ils souffriront douloureusement de la terrible épreuve de la stérilité. Qu’ils ne se découragent pas : leur épreuve unie à la Croix de Jésus aura une grande fécondité spirituelle. Regardez la fécondité du roi Baudouin de Belgique.

Votre Foi pourra être agissante en d'autres activités au service de l'Église et de la société. Dans votre prière et votre unité, vous découvrirez ce que Dieu peut vous demander. Il ne suffit pas de gémir contre notre société et le libéralisme moral, il faut agir ! Mais que faire alors que nous n'avons que très peu de moyens ou pas de moyens du tout pendant que d'autres utilisent les médias, ont de l'argent et sont appuyés ? David ne s'est pas posé toutes ces questions. Dieu lui a demandé de combattre Goliath avec sa fronde. Il a eu Foi et a été vainqueur. Agissons selon ce que l'Esprit saint nous inspirera mais restons toujours fidèles à notre devoir d'état et à notre vie de famille.

En fin de compte, ce qui est le plus important n’est pas ce que vous faites, mais ce que vous êtes. Nous ne pouvons que rappeler ce que disait St Jean-Paul II aux jeunes lors des JMJ de Rome en 2000 : « soyez ce que vous devez être et vous répandrez le feu de l’Amour divin dans le monde ». Soyez des époux saints et vous rayonnerez Jésus autour de vous.

VI) Les saints parents Martin

[Céline, la cinquième fille du couple Martin, quelques années avant de les rejoindre auprès du Père, prend la plume pour dresser un portrait moral de ses pieux parents. Rédigés à partir de ses souvenirs et de ceux de ses sœurs – dont Thérèse de Lisieux –, ces portraits sont aussi intimistes qu’instructifs, spirituels qu’historiques et nous révèlent la vie de famille que l’on doit offrir en exemple aux familles. Par ce regard privilégié et unique, les écrits de Céline nous permettent d’entrer dans la simplicité et l’authenticité de la vie conjugale et familiale de ces deux êtres d’exception. Septième enfant de Louis et Zélie Martin, Céline est née le 28 avril 1869. Après s’être occupée de son père, elle entre au carmel de Lisieux, le 5 février 1895. C’est grâce à elle que nous avons des photographies de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de sa communauté. Elle fait profession au Carmel le 24 février 1896.]

Le dimanche 18 octobre 2015, sur la place Saint-Pierre, le pape François a inscrit solennellement les époux Louis Martin et Zélie Guérin, parents de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte face, au canon des Saints, que l’Église propose comme exemple de vie chrétienne aux fidèles du monde entier, pour qu’ils deviennent une source d’inspiration et des compagnons sur le chemin dont nous pouvons recevoir encouragement, lumière et consolation.

Citons ces extraits de la lettre du P. Saverio, préposé général de l’ordre du Carmel, dans la lettre adressée à l’ordre entier sur l’expérience des époux Zélie et Louis Martin, véritable don pour toute l’église, un grand cadeau aussi pour le Carmel :

Le don des enfants

« je désirais en avoir beaucoup, pour qu’ils grandissent pour le Ciel ». Neuf enfants naquirent de leur union pleine de joie pour ces vies : « quand nous avons eu nos enfants, nos idées ont un peu changé ; nous ne vivions plus que pour eux, c’était tout notre bonheur, et nous ne l’avons jamais trouvé qu’en eux. Enfin, rien ne nous coûtait plus ; le monde ne nous était plus à charge. Pour moi, c’était la grande compensation, aussi, je désirais en avoir beaucoup, afin de les élever pour le Ciel. Quatre d’entre eux sont déjà bien placés et les autres, oui, les autres iront aussi, dans ce royaume céleste, chargé de plus de mérites, puisqu’ils auront plus longtemps combattu » (Correspondance familiale 192).

La vie de famille, un chemin de sainteté

L’aspiration de Zélie à la sainteté, pour elle-même et pour les êtres qui lui sont chers, était constante, bien qu’elle connaisse ses propres limites et le temps perdu : « je veux devenir une sainte, ce ne sera pas facile, il y a bien un bûcher et le bois est dur comme une pierre. Il n’est mieux valu m’y prendre plutôt, pendant que c’était moins difficile, mais enfin mieux vaut tard que jamais. » (Correspondance familiale 110). Elle écrit à son frère : « je vois avec plaisir que tu es bien considéré à Lisieux. Tu vas devenir un homme de mérite, j’en suis très heureuse, mais je désire avant tout que tu sois un saint. » (Correspondance familiale 116). Même face à sa fille de caractère difficile, Léonie, qui au collège avait été appelée « une enfant terrible », alors avec la douloureuse conscience de ses limites – « la pauvre enfant est couverte de défauts comme d’un manteau. On ne sait par où la prendre. » (Correspondance familiale 185) – la confiance soutenue par la foi en la bonté de Dieu et l’abandon à son propre projet de salut ne lui manque pas : « le Bon Dieu est si miséricordieux que j’ai toujours espéré en lui et que j’espérerais toujours » (Ibid).

Amour de Dieu, amour du prochain

Nous connaissons bien, par le testament de Sainte Thérèse, la grande intimité de Louis avec Dieu et de quelle manière cela se reflétait sur son visage : « parfois ses yeux se remplissaient de larmes qu’il s’efforçait en vain de retenir, il semblait déjà ne plus tenir à la terre, tant son âme aimait à se plonger dans les vérités éternelles » (manuscrit A 17 verso) ; « la petite Reine était toute seule auprès de son Roi, n’ayant qu’à le regarder pour savoir comment prient les Saints » (manuscrit A 18 recto). Au cours de sa maladie, dans les moments de pleine conscience, bien que se sentant humilié, Louis répétait : « tout pour la plus grande gloire de Dieu ! »

Alors, oui l’amour de Dieu, quand il existe, est inséparable de l’amour du prochain; combien d’engagement, combien de sacrifices, « ad intra » et « ad extra ». Quand le cœur est habité par Dieu la personne s’ouvre dans toutes les directions : partager sa propre table, dans le souci de la recherche d’un lit pour le mendiant, dans la préoccupation pour réconforter avec la proximité sensible de Dieu au moment de la mort par la présence d’un prêtre, par une généreuse aide économique un frère en difficulté, dans le goût d’être au service de la joie des autres, en se solidarisant avec la souffrance de ceux qui ont souffert la perte d’un être cher, dans la visite aux malades.

La beauté extraordinaire des choses ordinaires

Le grand message que nous apportent les époux Martin… Et de savoir découvrir dans la vie de famille la beauté extraordinaire des choses ordinaires, quand sa propre histoire se reçoit des mains de Dieu est offerte à lui, avec la sereine certitude que « la chose la plus sage et la plus simple est de se résigner à la volonté de Dieu et de se préparer apporter sa croix avec le plus de courage possible » (correspondance familiale 204).

La famille, « communauté qui sait accompagner, faire la fête, et donner du fruit » En regardant les époux Martin et les fruits visibles de sainteté dans leur façon d’ être un seul cœur et une seule âme, nous nous rendons compte qu’en apprenant à communiquer, nous arrivons à être « une communauté qui sait accompagner, faire la fête, et donner du fruit », et nous comprenons que « la famille la plus belle, engagée et sans problème, est celle qui sait communiquer, en partant du témoignage, la beauté et la richesse de la relation entre hommes et femmes , et ainsi de celle qui se donne entre les parents et les enfants » (Le Pape François pour la 49ème journée mondiale des communications sociales, 17 mai 2015). Dieu veut que le témoignage de ce couple nous permette d’entrer avec créativité dans le chemin que l’Église est en train de tracer, qui nous invite à redécouvrir la famille comme un élément incontournable pour l’évangélisation et comme une école d’humanité.

Conclusion : prions et réfléchissons en couple pour être forts et fidèles

Nous vous encourageons à prier, réfléchir et échanger en couple. Faites pénétrer dans votre cœur ce que nous venons d’approfondir sur la vertu théologale de Foi. Demandez à l’Esprit Saint des grâces de force et de fidélité pour mener le combat de la Foi. Notre Père Fondateur insistait pour que nous entraînions nos amis à la fidélité. La Foi, redisons-le, n’est pas un sentiment : « sentir que Jésus m’aime ». La Foi n’est pas une opinion : « il est probable qu’il y ait un Dieu et qu’il y ait quelque chose après cette vie ». La Foi est certitude : « je sais ». Cette certitude se fonde sur Jésus, le Fils unique de Dieu, qui s’est fait homme, qui est mort pour notre salut et qui m’aime. Je sais à qui j’ai cru !

Jésus, fais grandir ma Foi, aide-moi à faire grandir la Foi de mon conjoint, de mes enfants. Aide-moi à obéir dans la confiance et l’amour au Magistère universel de l’Église qui ne m’impose pas des fardeaux insupportables mais qui me donne la lumière pour éclairer ma Foi et connaître le Bonheur éternel. Merci, Jésus, du grand don de la Foi !

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