Droit de réponse 1
Droit de réponse 1
« À Bergerac, des soupçons de dérives sectaires dans une congrégation catholique »
Publication du Droit de réponse n°1 suite à l'article de Sud-Ouest de septembre 2025 > voir la réaction de la FMND ici.
La Famille Missionnaire de Notre Dame a pris connaissance de l’article de Sud-Ouest du 21 septembre 2025 : « À Bergerac, des soupçons de dérives sectaires dans une congrégation catholique ». Cet article contient des erreurs factuelles regrettables.
Tout d’abord, contrairement à ce qui est indiqué dans l’article, la jeune fille entrée dans la FMND en octobre 2024 avait 19 ans. Lorsqu’elle est venue à Saint Pierre de Colombier pour entrer dans la communauté, la mère se garde bien de dire (et pour cause), que sa fille était en réalité accompagnée par son père…
Par ailleurs, Mgr Mousset évoque le fait qu’il a demandé à la FMND « que la jeune femme termine d’abord ses études ». Mais où est la liberté de celle-ci ? Ni la FMND ni l’évêque n’ont à se substituer à elle. Celle-ci avait décidé d’interrompre ses études, et a insisté pour entrer dans la communauté. Lorsque l’évêque de Viviers, Mgr Giraud, affirme : « il n’est plus possible d’accueillir des jeunes dès 18 ans », cette position n’est pas réellement la sienne dans la pratique. En effet, Mgr Giraud a ordonné au mois de juin dernier deux jeunes prêtres pour son diocèse, qui sont entrés au séminaire respectivement à 18 et 20 ans, soit une moyenne de 19 ans, quand la moyenne des entrées dans la FMND est de 24 ans. Par ailleurs, ceux-ci ont pris l’année dernière leur engagement définitif (ordination diaconale par Mgr Giraud) à 26 et 28 ans, quand la FMND demande un temps de neuf années avant un engagement définitif, soit en moyenne 33 ans.
Nous récusons l’introduction des deux autres situations par la phrase sibylline : « En parallèle, plusieurs cas émergent » qui semblent accréditer l’idée de plusieurs situations graves, alors qu’il n’en est rien. Deux autres situations seulement sont abordées, et il est objectivement difficile de leur accorder une réelle importance.
La deuxième situation concerne un collégien qui aurait été en contact avec la communauté et qui se plaindrait d’avoir subi des pressions de la part des frères de la FMND pour participer aux activités de la communauté. L’article est prolongé plus loin par un encart intitulé : « C’est grotesque, répond la Congrégation » et précise que le frère responsable du foyer à Bergerac qualifiait les griefs de « contraire à la théologie la plus élémentaire ». Ceci est incompréhensible si on ne rappelle pas ce que le journaliste nous rapportait par mail, nous demandant nos réactions, et citant des extraits d’un témoignage où l’adolescent en question prétendait que « les prêtres m'ont menacé de perdre ma place au paradis et de finir en enfer. Ils ont aussi menacé mes proches déjà décédés ou encore vivant en me disant qu'eux aussi finiraient en enfer à cause de mes péchés » (sic) : c’est en effet contraire à la théologie la plus élémentaire puisque chacun est responsable devant Dieu de ses propres actes. Dès lors, il est difficile d’apporter le moindre crédit à ces accusations. Il est évident que nous n’avons jamais tenu de tels propos. Le collégien en question affirme aussi, sur l’établissement scolaire dont il faisait partie, ces propos qui offensent gravement la réputation de l'établissement sous contrat mais dont le caractère grotesque saute aux yeux : « Une année je n'ai commencé à obtenir des bonnes notes en maths et en français que quand les profs m'ont vu à la messe à l'église de St Front ». Et encore : « Mes amis, non catholiques, ont tous été réorientés ou renvoyés, je ne veux pas que cela m'arrive. »
Selon ce collégien, il lui aurait été montré « un film où un malade du cancer continue de vivre grâce à sa foi tandis qu’un non croyant meurt de la maladie. » Ce fait est également absurde. Si, comme toute l’Église, nous croyons évidemment à la force puissante de la prière, celle-ci n’est pas magique. Outre que l’interprétation du film, telle que rapportée, est sujette à caution, nous connaissons tous dans nos familles, parmi nos amis, comme dans la communauté, des baptisés priants et fervents morts d’un cancer. Ce sous-entendu mensonger est donc particulièrement détestable et blessant.
Concernant la troisième situation, une jeune fille de 18 ans en lien avec la communauté, Mgr Mousset dit : « La FMND m’a assuré n’avoir plus de contacts avec cette jeune fille ». Ce n’est pas exact : nous lui avons simplement dit qu’il n’avait jamais été question, à aucun moment, qu’elle n’entre dans la communauté.
Rappelons que ces deux situations ont donné lieu à une enquête décidée par Mgr Mousset sur l’établissement. Dans le communiqué officiel de Mgr Mousset à l’issue de l’enquête, on peut lire ceci : « Au terme de l’enquête, il a pu être établi que les membres de la Famille Missionnaire de Notre-Dame impliqués dans l’équipe pastorale ont agi en transparence avec les actuels chefs d'établissement. D’autre part, il n’a pas été constaté d’entreprise de séduction ou d'emprise de la Famille Missionnaire de Notre Dame dans le cadre de ses activités au sein de l’établissement. »
- Ci-contre, les 5 droits de réponse en pdf
- Droit de réponse n°2
- Droit de réponse n°3
- Droit de réponse n°4
- Droit de réponse n°5